Il s’agit des biens portant l’étiquette F ou G à l’issue de leur diagnostic de performance énergétique (DPE). Les réglementations françaises prévoient l’interdiction de leur location dans les prochaines années. Résultat : le nombre de biens mis en vente a crû en 2021. Leur prix tend cependant à diminuer d’une année à une autre. Les plateformes Meilleurs Agents et SeLoger ont réalisé une étude en 2021, se focalisant sur les passoires thermiques. L’objectif est de déterminer les répercussions de leur exclusion du marché locatif sur le secteur immobilier. Certes, cette disposition n’est pas encore en vigueur. Les impacts commencent toutefois à être visibles, comme le montre cette investigation. Trois éléments sont mis en relief. D’abord, la multiplication des logements énergivores proposés à la vente. Les auteurs de l’étude mettent également l’accent sur la baisse de leur prix. Même à caractéristiques identiques, ils coûtent moins cher. Les passoires thermiques tendent par ailleurs à perdre leur valeur avec le temps. Un tarif 6,7 % moins cher Les travaux à réaliser pour les aligner sur les normes en vigueur pénalisent les passoires thermiques. L’accès à des solutions de financement comme le PTZ (prêt à taux zéro) est pourtant soumis à certaines conditions. Les obligations de rénovation constituent ainsi la principale raison qui explique la diminution de leur prix sur le marché. En 2021, il n’a progressé que de 2 %. Le tarif au mètre carré a cependant augmenté de 5,7 % pour les logements ayant une meilleure performance énergétique. Cet écart est aussi visible en comparant des biens de classe énergétique différente, mais avec des caractéristiques similaires. C’est d’ailleurs ce qu’ont réalisé Meilleurs Agents et SeLoger. Dans ce cas, les biens classés C, D ou E coûtent 6,7 % plus cher. En analysant de plus près, cette différence est de 13 % pour les appartements. Il s’agit de l’inégalité entre ceux qui portent une étiquette F ou G et ceux de classe A ou B. Au niveau des maisons, les plus énergivores ont un prix 17 % moins élevé. 7 millions d’appartements énergivores en France Les passoires thermiques se multiplient pourtant sur le marché. L’étude précitée fait part d’ une croissance de 8 % des appartements de ce type proposés à la vente en 2021. Le volume a évolué de 3,5 % seulement pour ceux ayant un meilleur classement. Une hausse de 7,4 % a été relevée pour les maisons. Les offres pour des logements individuels moins énergivores ont cependant diminué de 10,4 % en 2021. La part des passoires thermiques dans les annonces immobilières a également évolué. Elle était de 11,4 % en 2019, elle a atteint les 14 % en 2021. Ce chiffre a été obtenu après analyse des opérations sur les sites de Meilleurs Agents et SeLoger. Elles représentaient 12,9 % des offres de vente et des transactions effectuées via ces plateformes pour la même année. L’étude indique que l’Hexagone réunit 4,8 à 7 millions d’appartements de ce type sur un total de 29 millions. Cela équivaut à une proportion de 17 à 24 % des biens inclus dans le parc immobilier français.