Dans la zone non réglementée du marché locatif new-yorkais, des bailleurs exigent des revalorisations de loyer immenses à leurs preneurs. Cette réalité, les parlementaires de l’État américain l’ont constatée. C’est pourquoi ils ont élaboré un projet de loi pour la sauvegarde du droit des locataires. Naturellement, celui-ci divise les opinions des personnes concernées. Devant le Parlement de l’État new-yorkais, un projet de loi vouée à protéger les locataires est actuellement en attente. Le texte plafonnerait les hausses de loyer des appartements avec des baux calqués sur les tarifs du marché. Il restreindrait aussi les cas de figure pouvant amener à des « expulsions pour une bonne cause ». Ces dernières ne pourraient plus viser que les locataires transgressant manifestement les règlements ou ne s’acquittent pas de leur loyer. Plusieurs acteurs du secteur immobilier militent contre une telle législation. Un propriétaire a notamment préféré vendre deux appartements plutôt que de se hasarder à les louer sous cette norme juridique. Le projet de loi est soutenu par plusieurs locataires Détenteur également d’un immeuble comportant des appartements dans le quartier new-yorkais de Harlem, ce bailleur a indiqué : Je ne suis pas prêt à prendre le risque que l'État brade notre propriété. À l’inverse, de nombreux locataires luttent en faveur du projet de loi. Cette dichotomie se produit dans un contexte où le redressement des loyers accompagne l’accélération historique de l’inflation. Un phénomène qui s’assortit d’une situation extrêmement pénible pour des locataires dans la zone non réglementée du marché locatif new-yorkais. Des bailleurs réclamant des renchérissements pouvant aller au-delà de 30 %. Un responsable au Furman Center, organisme d’étude sur les politiques urbaines de l'Université de New York, a commenté : Le marché a rebondi et cela a entraîné des hausses de loyers et des renouvellements de baux très lourds pour les locataires. Face à ces ajustements, l’achat d’un logement pourrait redevenir moins cher sur le long terme. Pour les ménages envisageant une telle solution, la réalisation d’une simulation prêt immobilier est recommandée. Cette démarche les aidera à estimer le montant qu’ils seront en mesure d’emprunter pour leur projet. La politique de certains groupes immobiliers nuit aux locataires Lors d’un rassemblement qui s’est tenu en février 2022, l’entreprise Greenbrook Partners figurait parmi les acteurs critiqués. À cet événement, Anh-Thu Nguyen s’est présentée comme une « locataire sous-optimale » pour des sociétés à l'instar de celle-ci. Relatant son abattement d’avoir été priée de déménager durant l’épidémie de coronavirus, elle s’est emportée : Leur objectif est de maximiser les profits, pas la stabilité qui accompagne un locataire à long terme. Selon des spécialistes de l’immobilier, ces groupes changeaient fréquemment de filiales ou de sociétés-écrans sur les déclarations officielles de propriété. Pour cette raison, leur responsabilité à l’égard de leurs clients est compromise. Ces experts ont aussi formulé d’autres reproches contre plusieurs de ces sociétés. Quelques-unes ont été dénoncées pour avoir visé traditionnellement des quartiers où la valeur des maisons a connu une montée significative. Greenbrook Partners possède quelque 150 logements dans le Queens et à Brooklyn. La majorité de ces propriétés a été acquise au cours de la crise sanitaire. Parmi elles se trouve celle où Anh-Thu Ngyuen habite, reprise en mars 2021.