Pour réaliser un bon investissement locatif, il ne faut pas se fier seulement à la perspective d’un rendement élevé. C’est ce que constate une récente étude menée par l'entreprise Bevouac, spécialiste de l'investissement locatif. Méfiez-vous des taux de rendement élevés ! Spécialiste de l’immobilier locatif, Bevouac vient de publier une étude sur le potentiel d’un investissement dans les 100 plus grandes villes de France. Il en ressort que les cinq villes affichant les plus forts taux de vacance, à l’image de Béziers, Perpignan ou encore Mulhouse, sont celles où les rendements bruts dépassent les 9%, bien au-dessus de la moyenne. « La vacance locative est un véritable fléau pour l’investisseur : elle le prive de revenus et peut le mettre en difficulté pour rembourser sa mensualité de crédit. On le voit, un rendement élevé est souvent la contrepartie d’un risque accru », souligne l’étude. A l’inverse, les cinq villes ayant peu de logements vacants ont des rendements plus faibles comme Cannes (2,79 %) ou encore Créteil (5,90%). Évaluer la rentabilité plus que le rendement brut Lorsque vous investissez dans l'immobilier locatif, il est intéressant d’étudier non seulement le rendement brut, qui correspond aux loyers divisés par le prix d’achat, mais aussi la rentabilité du bien. En effet, cet indicateur inclut la plus-value escomptée à la revente. Et là, la donne peut changer. Par exemple, le rendement à Pessac n’est que de 4,73 %, mais la vacance est faible (3,56 %) et les prix ont grimpé de 62,70 % sur les dix dernières années. Un investissement à Pessac en 2010 aurait donc dégagé un rendement faible, mais une excellente rentabilité finale après revente. A l’inverse, à Mulhouse le rendement brut atteignait 9,78 % en 2018, mais les prix ont aussi perdu 10,10 % en 10 ans. Ainsi, pour un investissement locatif réussi, l’emplacement reste primordial et mieux vaut étudier son acquisition sur le long-terme.