En France, un logement sur dix est considéré comme une résidence secondaire au sens fiscal, soit plus de 3,67 millions de logements en 2021. Avec la démocratisation du télétravail, l'acquisition de ce type de biens a augmenté de 7%. Certains Français choisissant même d’en faire leur résidence semi-principale. La France est championne d'Europe en matière de résidences secondaires. En 2021, on en dénombrait plus de 3,67 millions en 2021, l’équivalent d’un logement sur dix. Selon une étude publiée par le groupe immobilier Mercure, si 13% des Français disposent aujourd’hui d’une résidence secondaire, 40% des personnes interrogées par le groupe spécialisé dans l’immobilier de prestige, affirment rêver d’en posséder une. Quelques ménages ont fait de ce rêve une réalité, faisant ainsi augmenter la part de biens secondaires acquis en 2021 de 7%. Parmi ces propriétaires, plus de 60% de télétravailleurs déclarent avoir passé plus de temps dans leur logement secondaire depuis la crise du Covid-19. Cette tendance entraîne une mutation des résidences secondaires, vers des résidences semi-principales. Les zones péri-urbaines séduisent Initialement pour des vacances ou de l’investissement locatif, les résidences secondaires ont une nouvelle utilité. Depuis la crise sanitaire, les foyers passent plus de temps dans leur résidence secondaire. Désormais, en plus des week-ends et vacances, certains y vivent également en semaine et choisissent d’en faire leur résidence semi-principale : « Les envies de verdure et d'espace, conjuguées à un recours accru au télétravail, expliquent cette tendance. Ce nouveau mode de vie permet de coupler un rythme de travail hybride entre présentiel et distanciel, et une volonté d'améliorer sa qualité de vie », précise Olivier de Chabot, directeur général du groupe immobilier Mercure. Si le littoral attire toujours, de plus en plus de personnes se mettent au vert et optent pour des zones plus rurales, afin de gagner en mètres carrés, voire un extérieur. Avec le développement du télétravail, les zones dites péri-urbaines attirent également beaucoup. « Situées à 1 ou 2h en train des grandes métropoles, elles permettent à des foyers de bénéficier d’un mode de vie plus agréable avec plus de surface et de beaux extérieurs en ayant un temps de trajet acceptable lorsqu’il est effectué une ou deux fois par semaine, confirme Olivier de Chabot. Cela a étendu la zone d’attractivité autour des grandes villes pour les achats de résidences mi-secondaires mi-principales. » Malheureusement, cette tendance n’est pas forcément une bonne nouvelle pour tout le monde. Selon le quotidien Nice-Matin, la part de résidences secondaires empêche certains actifs de trouver un logement dans de nombreuses communes des Alpes-Maritimes notamment. Avec l’apparition de plateformes comme Airbnb, le nombre de résidences secondaires a explosé ces dernières années. Si on y ajoute les logements laissés vacants, cela représente parfois quasiment la moitié du parc total de logements : à Cannes par exemple, 47% des logements sont des résidences secondaires et 48% à Menton.