Contre toute attente, le marché de l’immobilier s’est emballé durant la crise sanitaire, faisant même de 2021 l’année de tous les records. Néanmoins, certains records apparaissent comme une bien mauvaise nouvelle pour les ménages modestes et les primo accédants. Les prix ont atteint des sommets, à tel point que l’accession à la propriété semble aujourd’hui réservée aux ménages aisés. Une hausse de prix généralisée Le fait que les citadins ont voulu s’éloigner des grandes métropoles afin de pouvoir acheter plus grand et de profiter d’une meilleure cadre de vie a été évoqué de nombreuses fois depuis la fin du premier confinement. Cette tendance ne se dément pas et ceux qui en avaient les moyens ont effectivement déserté les grandes villes pour s’établir dans des villes moyennes, voire à la campagne. Cela n’a toutefois pas empêché l’envolée des prix dans les grandes métropoles, même si cette inflation a été moins spectaculaire que celle constatée dans les villes un peu plus reculées. Important Quoi qu’il en soit, le phénomène a fait grimper les prix de l’immobilier au niveau national. Le coût du mètre carré frôle aujourd’hui les 3 000 euros en moyenne, soit un niveau inédit. Les investisseurs, les cadres et les retraités animent le marché Certes, les conditions de financement sont restées favorables aux emprunteurs, mais le marché de l’immobilier devient de plus en plus l’apanage des plus fortunés, à savoir les investisseurs, les cadres supérieurs ou encore ceux qui bénéficient d’une retraite confortable. Dans la course à l’accession, les ménages modestes et le primo accédant partent avec un sacré handicap. Non seulement ils sont considérés comme des profils à risque et n’ont pas la faveur des organismes de crédit. En plus, ils sont également les premières victimes de la tension qui s’installe sur le marché de l’immobilier, notamment à cause des spéculations (par exemple des retraités qui obtiennent une plus-value sur la vente de leur première résidence en métropole et qui se positionnent sur les biens disponibles en périphéries). Les investisseurs ont aussi malgré eux contribué à l’inflation immobilière. À l’heure actuelle, environ 33 % des candidats à l’accession sont des investisseurs en locatif. À titre de comparaison, ils ne représentaient que 17,4 % des acheteurs en 2014.