L’habitat participatif peut être défini comme un concept permettant à plusieurs personnes de réaliser un projet immobilier en commun. Celui-ci comporte des espaces communs à partager (jardin, laverie, terrasse, aires de jeux pour les enfants…), mais aussi des espaces privatifs. En principe, chaque occupant peut disposer d’un logement adapté à ses besoins, mais certains espaces sont mutualisés en vue de réaliser des économies. En ce moment, quelque 270 projets ont été finalisés, 170 sont en cours de réalisation et 450 n’ont pas encore dépassé le stade de l’ébauche. L’habitat participatif avance ainsi à pas de loup en France : doucement, mais sûrement. Au total, ce type d’habitat représente jusqu’ici près de 0,025 % du parc de logement dans l’Hexagone. Mutualiser les coûts de construction Important Les futurs occupants d’un habitat participatif réalisent jusqu’à 15 % d’économies sur les coûts de construction, car non seulement ceux-ci n’intègrent pas la part d’un promoteur, mais sont en général mutualisés. D’ailleurs, les achats sont souvent groupés, ce qui permet de bénéficier des prix plus abordables. Toutefois, il faut prévoir des surcoûts, car les logements dans ce type d’habitat doivent être construits avec des matériaux de qualité et souvent, écologiques. En ce qui concerne le financement, il est possible de recourir à un prêt bancaire à titre individuel ou collectif. Avec l’aide d’un professionnel du crédit, il est plus facile d’accéder aux offres les plus compétitives du marché et de bénéficier ainsi d’un taux immobilier avantageux. Un modèle qui pourrait intéresser les séniors Selon le coordinateur d’Habitat Participatif France, Ludovic Parenty, Ce mode d’habitation pourrait intéresser les séniors qui ne souhaitent pas passer leurs vieux jours dans un EHPAD. D’autant plus que ceci leur permettrait de cohabiter avec de jeunes générations. Ludovic Parenty Pour l’heure, ce concept en est encore à ses balbutiements étant donné que l’habitat participatif ne représente qu’une infime partie du parc résidentiel (0,024 %). Il faut néanmoins préciser que la mise en œuvre du projet requiert de la persévérance : entre l’étude de faisabilité et la livraison, il faut compter en moyenne 4 ans. D’autre part, il n’est pas toujours aisé de trouver un terrain prêt à bâtir, sauf dans quelques villes où des appels à projets pour des habitats participatifs sont lancés (Nantes, Lille, Grenoble…).