La Salle Investment Management a publié l’édition 2021 de croissance des villes européennes. Sur le critère de la demande immobilière, Londres est indétrônable depuis 2017. Cependant, Paris se rapproche de sa rivale grâce notamment au niveau de qualification élevé de sa population. À quoi sert l’indice ECGI et comment est-il déterminé ? Depuis 2000, le gestionnaire d’investissements immobiliers publie annuellement son indice de croissance des villes européennes ou ECGI (anciennement E-REGI). Pour attribuer un score et établir son classement, il tient compte de plusieurs facteurs, dont : le niveau de richesse actuel ; les perspectives de croissance du PIB, du capital humain et de l’emploi dans le domaine des services ; l’environnement commercial. Important Cette année, dans le but d’améliorer la précision de son analyse, LaSalle a ajouté un critère qu’il juge essentiel : la transparence sur plusieurs aspects, à savoir les performances d’investissement, le développement durable et le cadre réglementaire. L’objectif est de renseigner les potentiels investisseurs, agents et courtiers immobiliers quant aux marchés les plus susceptibles de performer. En combinant ces informations à celles concernant l’offre et les valeurs financières, ces derniers sont en mesure de prendre les meilleures décisions lors de la constitution ou de l’optimisation d’un portefeuille d’actifs immobiliers. L’écart se creuse entre les villes performantes et les autres Important Londres arrive en tête du palmarès pour la cinquième année consécutive en dépit des effets négatifs inattendus du Brexit. Elle est suivie par Paris, qui a également réussi à maintenir ses résultats pendant la période de ralentissement économique due à la crise sanitaire. Plusieurs atouts ont contribué aux bons résultats de ces deux capitales : une main-d’œuvre très qualifiée, un PIB élevé, de belles perspectives de croissance de leur marché du travail, malgré une baisse sur le secteur londonien des services ; un risque commercial relativement faible. Les scores de quelques autres métropoles se rapprochent de ceux de 2019 avant la pandémie. C’est le cas de Stockholm, Luxembourg et Munich, qui occupent les quatrième, cinquième et sixième rangs. En Espagne, trois villes se distinguent avec un niveau de reprise plus élevé que la plupart des villes européennes après la pandémie. Madrid (3e), Barcelone (7e) et Séville (14e) s’imposent ainsi comme des destinations possiblement attractives pour les investisseurs. Leur résilience est liée en grande partie à la présence de filières très dynamiques et promises à un avenir radieux comme les technologies de pointe, les services, le commerce électronique, l’industrie pharmaceutique. Par ailleurs, d’après les experts du secteur, l’immobilier d’entreprise dans ces secteurs présente un potentiel extrêmement intéressant. En revanche, les performances des villes situées à l’autre extrémité du tableau se dégradent. Sur les 93 villes étudiées pour l’ECGI, 49 ont vu leur score diminuer entre 2020 et 2021. Il s’agit de la plus forte baisse jamais constatée depuis 2009.