Les Français se désintéresseraient des grandes villes et s’orienteraient davantage vers celles rurales et moyennes aujourd’hui. Les appartements seraient aussi délaissés au profit des maisons. Ces changements seraient la conséquence de la pandémie du Covid-19 et des confinements qui ont suivi. Le prix aurait également évolué avec les mutations de la demande. Un désamour pour les grandes villes est né à la suite de la crise sanitaire en France. De nombreux ménages auraient ainsi fait le choix de les quitter pour s’installer dans les villes de taille moyenne. Le fait se constate dans des régions comme l’Île-de-France. Les experts s’attendent même à une restructuration de la région francilienne dans les prochaines années. Ce changement se ressent sur le marché avec l’évolution des demandes et du prix. Les villes rurales et celles de taille moyenne gagneraient ainsi en notoriété. Le prix tendrait en revanche à se stabiliser dans les grandes métropoles. Les professionnels se réservent néanmoins de parler d’exode urbain. Des déménagements devenus fréquents dans les villes périphériques L’étude réalisée par la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) met en avant l’une des conséquences de la pandémie en France. Elle montre les changements qui se sont opérés sur le marché immobilier après les périodes successives de confinement. Ces mesures auraient montré l’inadéquation entre la structuration des métropoles et les besoins des foyers français. Ils peinent à rester dans des logements dont l’espace est souvent limité. La densification des grandes villes aurait également amplifié les difficultés rencontrées. L’augmentation du prix dans les zones urbaines est loin d’avoir aidé. Elle aurait conduit certains ménages à quitter les métropoles faute de moyens financiers. Le choix au déménagement est ensuite partagé entre les villes rurales et périurbaines. Celles périphériques semblent attirer autant que la campagne. Elles suffiraient en effet à combler les attentes des Français en quête d’espaces et de nature. Quelle que soit l’option choisie toutefois, les démarches pour un achat sont identiques. L’acquéreur doit d’ailleurs prévoir les frais de notaire qui s’ajouteront au prix du bien. Ils sont à sa charge quel que soit le type de bien acheté. Le prix se stabilise à Paris L’essor de la périphérie urbaine parallèlement à celui des villes rurales conduit les professionnels à éviter la qualification d’exode urbain. Ils soulignent que tous les ménages qui quittent le centre-ville n’aspirent pas à vivre en campagne. Une partie d’entre eux préfère rester dans les zones périphériques, un moyen de changer de cadre sans modifier les habitudes. Le département Habitat et Société de l’Institut de Paris parle de 75 à 80 % des foyers qui s’installent à trois communes autour de leur ancien domicile. Ceux qui vivaient à Paris se tourneraient ainsi vers la petite couronne. Au niveau du prix, les données communiquées par la Fnaim en janvier 2022 relatent une augmentation en dehors des métropoles. La hausse aurait doublé dans les 100 premières communes rurales et moyennes françaises dans les 18 mois suivant la pandémie. Paris afficherait en revanche une stabilité après une progression de 12,8 % pendant les 18 mois précédant la crise sanitaire. En banlieue, la croissance serait plus soutenue par rapport à celle des 10 plus importantes métropoles françaises. Les préférences pour les maisons auraient également eu un impact sur leur prix. Il se serait intensifié de 13 % à la suite du premier confinement.