La contribution des étrangers non-résidents dans les transactions effectuées en France ne fait que diminuer ces dernières années. En 2020, ils ne représentaient plus qu’un peu plus de 1 % des acquéreurs. Différents facteurs sont à l’origine de ce désintérêt. La fiscalité ou la baisse de la livre sterling en font partie. La France semble avoir perdu son attractivité auprès des investisseurs étrangers. Cela fait en effet une dizaine d’années que les transactions réalisées par ce type de clientèle ont diminué. Ce recul concerne les étrangers en général, les Britanniques comme les Italiens ainsi que les Russes. En quittant l’Hexagone, ils se tournent vers des pays comme l’Espagne. Ce phénomène a plusieurs explications, et la pandémie du Covid-19 est loin d’avoir arrangé la situation. Cela dit, une hausse de la surface acquise par les clients non-résidents a été constatée. Le choix se porte aussi davantage sur la périphérie urbaine avec des régions comme le Sud qui sont très appréciées. Une baisse même dans les villes les plus plébiscitées Les acheteurs étrangers ont acquis 18 m² de plus en dix en France, passant de 77 à 95 m². La surface acquise par les résidents a en revanche très peu évolué, entre 83 à 85 m². L’attrait pour les périphéries urbaines est aussi marqué. Les acquéreurs privilégient les biens qui offrent des espaces extérieurs. La preuve se trouve à Morzine. En effet, la moitié des chalets appartiennent à des Britanniques selon Maître Thierry Delesalle, président de la Commission des statistiques immobilières. Le Sud de la France fait partie des régions qu’ils ont plébiscitées dans le cadre de leur investissement. Ils tendent néanmoins à s’orienter vers La Creuse ces dernières années. Elle est suivie par le Lot en termes d’attractivité, puis de la Dordogne et des Alpes Maritimes. Dans le secteur, les étrangers sont les individus dont la résidence fiscale ne se trouve pas en France pendant la transaction. Leur profil est varié. 33 % d’entre eux sont des cadres supérieurs et 32 % des quinquas. Ils gardent leurs biens en France pour une durée d’une quinzaine d’années au minimum. Comme les Français, ces personnes peuvent souscrire un crédit immobilier dans leur pays pour pouvoir réaliser l’achat. Les études montrent toutefois que leur proportion a diminué au fil des années. Ce recul a commencé en 2010. Un contexte économique et sanitaire difficile Les manifestations avec les Gilets jaunes seraient l’une des raisons qui expliquent le recul de la clientèle étrangère. À cela s’ajoute la pandémie qui ne leur a pas permis de visiter les biens en France. Plusieurs autres facteurs sont aussi soulignés, qui se rapportent à la situation dans chaque pays. Les acheteurs britanniques sont par exemple confrontés à la chute de la livre sterling. Du côté des Italiens, c’est la fiscalité qui fait reculer les candidats. La crise ukrainienne et les sanctions financières et économiques appliquées pourraient en outre freiner les transactions provenant de la Russie. L’étude des notaires indique que les non-résidents constituaient 1,3 % des acheteurs dans l’Hexagone en 2020. Leur part dans les transactions était équivalente à 5,4 % la même année alors qu’elle fut à 5,8 % en 2019. Cette baisse se constate même dans les régions les plus prisées par ces clients. C’est le cas du Sud-Est qui séduit tout particulièrement les Belges et les Britanniques. La proportion des acquisitions effectuées par les étrangers était de 3,9 % dans cette région en 2019. Elle est passée à 3,1 % en 2020. Cela fait quatre ans que la France a perdu sa notoriété face à l’Espagne.