Le marché de l’immobilier a très vite renoué avec son dynamisme d’avant-crise sanitaire dès la sortie du confinement. Une reprise qui s’explique en grande partie par le rattrapage du retard accumulé pendant cette période d’arrêt forcé des activités. Par ailleurs, les prix immobiliers demeurent élevés, tirés par une forte hausse de la demande. Un effet de rattrapage La dynamique actuelle du marché de l’immobilier s’inscrit jusqu’ici dans le rattrapage du retard accumulé à cause des mesures de confinement. Les questions se posent toutefois concernant l’évolution du marché face à la perspective d’une hausse du chômage et une baisse de la demande du fait des récentes mesures réglementaires qui favorisent l’exclusion de certaines catégories d’acheteurs. Dans ce scénario, la position des organismes de prêt vis-à-vis des emprunteurs constitue un paramètre déterminant. Un allègement des dispositions de la HCSF est notamment nécessaire pour éviter d’exclure les primo-accédants et les candidats à la propriété aux revenus modestes. Important La mise en œuvre d’un plan de relance est urgente pour permettre aux acheteurs les plus modestes et aux jeunes actifs de soutenir la demande, et en même temps de redynamiser le marché locatif. À cet effet, plusieurs propositions d’actions sont avancées. Quelles devraient être les priorités de ce plan de relance ? L’élargissement du PTZ ancien (prêt à taux zéro) à l’ensemble du territoire doit figurer comme la grande priorité du gouvernement. Pour le moment, ce dispositif s’applique uniquement dans les zones où la tension immobilière demeure faible, et n’est accessible que sous certaines conditions de travaux. Important Une extension de cette aide à toutes les villes françaises permettra de relancer durablement le marché même s’il faut pour cela réviser la quotité de travaux à 15 % contre 25 % actuellement, et limiter les critères d’éligibilité autour de la rénovation énergétique ou de la transformation digitale des habitations. Autre action à mettre en œuvre : la réforme des zones d’éligibilité au dispositif Denormandie. Pour rappel, cette loi vise à développer l’offre locative en milieu urbain, principalement en centre-ville. Elle est aujourd’hui en vigueur dans moins de 250 villes. Enfin, le retour de l’APL accession est également envisageable pour permettre aux ménages les plus modestes de bénéficier de conditions d’emprunt avantageuses.