Le 31 janvier, le Royaume-Uni a officiellement quitté l’Union européenne. Après un ralentissement de trois ans et demi dû au manque de visibilité, les ventes aux Britanniques devraient reprendre dans l’Hexagone. Ces derniers s’intéressent tout particulièrement aux maisons situées dans les zones rurales pour bénéficier d’une imposition plus favorable. Forte demande pour des maisons en pleine campagne D’après les professionnels de l’immobilier, Avant le Brexit, la majorité des acheteurs de logements en France sous le statut de non-résidents étaient Britanniques. En 2016, le vote du Brexit a changé la donne, faisant passer les Belges en tête. Face à un avenir incertain, les sujets de Sa Majesté avaient en effet suspendu leurs investissements dans la pierre tricolore. Important Les agences ont noté en conséquence une baisse de l’ordre de 40 % à 50 % des volumes réalisés par cette clientèle entre mi-2016 et fin 2019. La sortie du pays de l’UE étant désormais effective, ces derniers reviennent en force, ciblant essentiellement la campagne. Ce regain d’intérêt se traduit par une multiplication par 4 ou 5 des demandes reçues par les agents immobiliers. Les notaires confirment l’engouement des Britanniques pour des biens situés en France, principalement en prévision de la retraite. Leurs recherches portent majoritairement sur des maisons situées en pleine campagne (Bretagne, Dordogne, Limousin, Poitou) pour un budget compris entre 80 000 et 150 000 euros. Pas de hausse marquée des prix Le choix du type de bien s’explique en partie par l’appréciation de la livre sterling, dont le cours de change par rapport à l’euro est passé de 1,07 à 1,18 euro entre l’été 2019 et début 2020. De plus, les conditions d’emprunt immobilier sont toujours attractives. Mais les notaires expliquent que Les Britanniques veulent surtout profiter de la fiscalité plus avantageuse proposée de ce côté-ci de la Manche. En effet, le taux d’imposition de la première tranche est fixé à 11 % dans l’Hexagone, contre 20 % au Royaume-Uni, qui par ailleurs, exclut les ressources des autres membres du foyer fiscal du calcul. Important Malgré cet afflux, les prix ne devraient pas connaître de hausse significative. Dans ces zones rurales, la demande est faible pour ces petites maisons en pierre posées au cœur d’un écrin de verdure. En moyenne au cours des cinq dernières années, les prix dans les secteurs ruraux n’ont augmenté que de 2,7 % alors qu’ils ont grimpé de 29,4 % pour les dix plus grandes agglomérations. Aussi bien les agents immobiliers que les notaires se réjouissent de cette effervescence, qui va redynamiser certains villages oubliés, boostant le commerce et encourageant les propriétaires à rénover ou réaménager leur bien.