Dans un contexte de taux d’intérêt encore faibles, nombreux sont les candidats à l’accession à la propriété en France. Mais avec la flambée des prix sur une bonne partie du territoire, sans compter la pénurie des biens, trouver le logement de ses rêves peut s’avérer complexe. Les enchères immobilières peuvent être une solution. Les différents types de ventes immobilières aux enchères Les ventes judiciaires se tiennent au tribunal de grande instance en présence d’un avocat. Elles concernent pour 90 % des biens saisis à la suite d’une procédure administrative ou judiciaire, ou une cession consécutive à un divorce. Les ventes aux enchères classiques sont également dites « notariales ». La liste des biens proposés est communiquée à l’avance, afin de donner aux potentiels acquéreurs le temps de les visiter et de préparer le financement. Une telle opération ne permettant pas l’insertion d’une condition suspensive, l’acheteur doit s’assurer d’avoir les fonds nécessaires à disposition ou, pour un achat à crédit, d’être certain d’obtenir le prêt immobilier. Accessibles à tous, elles requièrent néanmoins la remise d’un chèque de consignation dont le montant correspond à 10 à 20 % de la mise à prix du logement convoité. Avec l’essor des nouvelles technologies, les ventes interactives s’adressent aux personnes qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas se déplacer. Le cahier des charges est consultable en ligne et l’ensemble des formalités, depuis la soumission d’une offre préalable assortie d’une condition suspensive, se fait à distance en toute sécurité. Enfin, les hôtels des impôts ou les préfectures organisent parfois des ventes domaniales. Ouvertes à tous, elles portent sur des terrains ou des bâtiments appartenant à l’État, comme des casernes ou des gares. Ces transactions sont exonérées de frais de notaire. Les avantages et inconvénients d’un achat immobilier aux enchères Le principal avantage des enchères est financier, puisqu’en moyenne, le système permet de payer un bien 30 % moins cher par rapport au prix du marché. Pour ceux qui ne sont pas pressés, ou n’ont pas d’exigences très précises, c’est donc un moyen de faire de bonnes affaires. L’acquéreur évite en outre bon nombre de démarches chronophages et de dépenses, et n’a pas besoin de faire appel à un agent immobilier ou un courtier pour négocier une décote. Il faut cependant noter que l’achat d’une maison ou d’un appartement via une vente aux enchères est susceptible de générer des frais annexes, surtout s’il s’agit d’une vente « particulière », comme les ventes interactives. Pour référence, dans le cas d’un logement d’une valeur de 200 000 euros, ces frais supplémentaires peuvent atteindre 20 000 euros. Autre bémol, si la vente venait à être annulée, la propriété du bien reste entre les mains du vendeur.