Avec une croissance globale du marché de plus de 10 %, l’année 2017 a permis d’atteindre des records en matière de transactions immobilières tant dans le neuf que dans l’ancien. L’année à venir ne sera apparemment pas aussi bonne. Les taux d’emprunts repartent à la hausse Le marché immobilier affiche une croissance constante depuis trois ans. L’année 2017 établit un record avec plus de 1 478 000 transactions. Grâce à la faiblesse des taux, le montant des crédits immobiliers injectés dans l’économie atteint 223 milliards d’euros. Près du trois quart des transactions dans le neuf ont été financé par le prêt à taux zéro. Cette situation tend toutefois à se retourner. Depuis octobre, les taux poursuivent leur remontée. Ils ont augmenté de 0,02 à 0,17 % par rapport à septembre. Ils s’établissent en moyenne autour de 1,77 % sur 25 ans, 1,45 % sur 20 ans, 1,28 % sur 15 ans et 0,92 % sur 10 ans. Selon un courtier en crédit immobilier « La hausse des taux débutée il y a un an se poursuit, de façon limitée, mais constante ». Un courtier en crédit immobilier. La baisse du mois de novembre serait due uniquement au fait que les banques rognent sur leurs marges pour capter de nouveaux clients. Une pratique courante en cette période où la demande de crédit est particulièrement faible. Pour ceux qui aspirent à devenir propriétaires, c’est ainsi une occasion à ne pas rater pour faire une simulation de prêt immobilier et profiter de taux avantageux. Plusieurs obstacles au dynamisme du marché ImportantDès la première moitié de 2018, les emprunteurs peuvent s’attendre à des taux dépassant les 2 % sur 20 ans. En effet, la Banque centrale européenne a confirmé la reprise économique. Avec le retour de l’inflation, l’institution sera amenée à relever son taux directeur, ce qui entraînera mécaniquement une hausse des taux de prêt immobilier. La progression devrait toutefois être mesurée et limitée à condition que la croissance annoncée se réalise. Le même mouvement s’appliquera sur les emprunts de courtes durées (10 et 15 ans). La remontée des taux n’est pas l’unique frein au dynamisme du marché immobilier. ImportantLe sondage de l’IFOP a permis d’identifier d’autres obstacles, dont les frais de notaire et les dépenses liées à l’achat immobilier. 67 % des emprunteurs estiment qu’ils sont trop élevés. Autre frein à l’achat : le manque de réactivité des banques pour donner réponse aux demandes de crédit. Enfin, 31 % des sondés regrettent l’absence de dispositif gouvernemental pour faciliter l’accès au crédit pour les salariés en CDD ou en intérim, ainsi que les travailleurs non-salariés, surtout chez les 25-34 ans où une forte proportion aspire à devenir propriétaires. Pour bien de professionnels du secteur, tout cela présage une baisse générale des transactions tant dans le neuf que dans l’ancien. Dans l’hypothèse la plus favorable, les ventes devraient descendre en dessous du seuil des 1,3 million de transactions. Le resserrement des conditions d’emprunt devrait toutefois permettre de contenir l’envolée des prix et de stabiliser le marché.