La période électorale n’a apparemment pas eu d’impact sur le marché de l’immobilier. En effet, habituellement, l’activité se bride à l’approche d’une élection laissant place à un attentisme. Les mises en chantier et les transactions étant le plus souvent remises à plus tard. La dernière élection présidentielle fait toutefois exception. Les dernières publications rapportent une dynamique forte tant sur le marché du neuf que de l’ancien. Une forte croissance dans le neuf et l’ancien Les chiffres publiés par le ministère du Logement rapportent une augmentation de 14,5 % de l’octroi de permis de construire sur un an (465 100 autorisations délivrées entre avril 2016 et mars 2017) et une progression de 15,5 % des mises en chantier (393 400 logements sur la même période). Parallèlement, dans l’ancien, d’après les données des notaires, les ventes sont en hausse de 7,7 % sur un an : 867 000 ventes ont été recensées sur douze mois. Ce qui constitue le nouveau point haut du marché (le dernier date de mai 2006, pour 837 000 transactions). En somme, les évènements politiques n’ont pas affecté la dynamique du marché. À titre d’exemple, en Île-de-France, 93 900 permis de construire ont été octroyés sur un an, soit une augmentation de 22,9 % par rapport à l’année précédente. Les mises en chantier sont de l’ordre de 75 800, soit une hausse de 18,1 %. Le même dynamisme est observé dans d’autres régions comme la Bretagne avec une hausse de 18,4 % des mises en chantier sur douze mois, l’Occitanie (+25,7 %), les Hauts-de-France (+21,2 %), ou encore la Provence-Alpes-Côte d’Azur (+29,7 %). Certaines régions affichent cependant des taux de croissance moindres, comme la Normandie (+ 3,9 %) et le Grand Est (+ 3,4 %). Une conséquence de la remontée des taux En résumé, il faut admettre que les acteurs de l’immobilier français traversent dans son ensemble une période faste. Cela est principalement dû à l’effet dopant des mesures fiscales, comme la loi Pinel ou le PTZ élargi. Par ailleurs, les candidats à la présidentielle ont très peu abordé le sujet du logement, laissant ainsi présager une forme de continuité de la politique de l’État en la matière. En outre, le niveau bas des taux de prêt immobilier continue d’entretenir la dynamique du marché, et ce, malgré que ceux-ci aient entamé une légère remontée. Pour sûr, la hausse des taux n’est pas étrangère au dynamisme du marché. Les notaires de préciser que ces signes ne sont pas étrangers aux décisions des ménages de s'engager dans un achat déjà en perspective, mais demeurées jusqu'alors en suspens. D’ailleurs, les octrois de crédits à l’habitat ont atteint des sommets. Ils s’élèvent à 37 milliards d’euros en janvier, et 32,6 milliards en février. Les renégociations en représentent toutefois 60 %.