En 2016, le marché immobilier a atteint un zénith avec une hausse fulgurante du nombre de transactions enregistrées. Ce dynamisme d’activité a été favorisé par la faiblesse légendaire des taux d’emprunt, mais aussi par la mise en vigueur d’un certain nombre de dispositifs publics visant à appuyer l’accession à la propriété. Aussi, les aspirants à la propriété ainsi que les investisseurs se demandent s’ils peuvent encore jouir d’une conjoncture aussi favorable. L’année 2016 a été pour le secteur immobilier une véritable période de prospérité. En effet, le taux immobilier qui était à un niveau très bas a réveillé le dynamisme du marché. Du coup, les emprunteurs peuvent bénéficier d’un taux d’emprunt moyen de 1,73% sur 20 ans au lieu des 4,91% de l’année 2008. En seulement une année, le nombre de transactions immobilières a atteint les 845.000 ventes conclues, dévoilant un taux de croissance de 15% comparé à l’année 2015. À noter que dix ans plus tôt, le nombre de transactions enregistrées était à 232.000 ventes. Des dispositifs à l’appui La baisse des taux n’a pas été le seul facteur favorable au dynamisme du marché immobilier. En effet, de nombreux dispositifs de défiscalisation ont été mis en place par le gouvernement pour aider les propriétaires de biens immobiliers. Le secteur de la location immobilière a été le premier à être concerné par ces dispositifs fiscaux. Le principal texte à avoir influencé le milieu est donc la loi Pinel qui permet aux propriétaires d’un bien locatif neuf à bénéficier d’une réduction d’impôt. Cette loi a incité de nombreux investisseurs à se ruer dans l’acquisition immobilière. Dans le même secteur, la loi Malraux concerne plus les logements locatifs qui nécessitent d’être grandement rénovés avant d’être remis sur le marché pour une durée de location de 9 mois. Parallèlement, les conditions d’éligibilité au PTZ se sont assouplies, ce qui donne davantage d’accessibilité à la primo-accession. Par contre, la fiscalité n’a pas été aussi indulgente vis-à-vis du marché des résidences secondaires. En effet, les impôts sur les plus-values ont augmenté, ce qui fait que les ventes ne constituent que 5,5% de part de marché. D’autres dispositifs tels que le Censi-Bouvard, la loi Girardin et la loi Monuments Historiques ont aussi été mis en place afin d’offrir un cadre fiscal à tout investissement immobilier, quel qu’en soit le secteur. De belles prévisions pour 2017 Selon les analyses des professionnels du domaine, le secteur immobilier annonce encore de belles couleurs pour l’année 2017, tant les résultats du premier trimestre affichent déjà une progression plutôt prometteuse. Au cours des trois premiers mois de 2017, l’agence immobilière Guy Hoquet a enregistré une hausse de 15% de ses ventes sur tout le territoire français. Selon les chiffres publiés le mardi 28 mars dernier, les transactions immobilières dans la ville da Paris ont augmenté de 17%. Actuellement, les taux d’emprunt immobilier se situent encore en dessous du barème de mars 2016 à 2,20%. Mais la crainte d’une hausse inéluctable des taux incite les acheteurs à précipiter la concrétisation des transactions. Du coup, l’offre, qui a diminué de 20% n’arrive plus à combler la demande qui, quant à elle a augmenté de 30%, et la hausse des tarifs immobiliers devient ainsi inévitable.