L’envolée des taux des crédits oblige les ménages français à revoir leurs projets d’acquisition immobilière. Une étude révèle que, même avec le budget pour acheter un appartement de 50 m², cela leur prendrait près de 12 ans pour rentabiliser l’investissement par rapport à l’épargne accumulée en tant que locataire. La rentabilité repoussée La rentabilité immédiate n’est pas la priorité pour tous les acheteurs, mais elle peut éviter des frais supplémentaires liés à de multiples transactions immobilières, tels que les frais d’agence et de notaire. La durée de rentabilité s’est multipliée par huit en seulement deux ans, surtout parce que les Français restent en moyenne sept ans dans leur résidence avant de la vendre. L’impact des projets familiaux Pour les couples envisageant d’agrandir leur famille, l’achat d’un logement plus grand peut sembler logique. Cependant, seulement 57 % des 36 000 communes françaises sont accessibles aux primo-accédants, et seuls 17 % d’entre eux y vivent. Pour réduire la période de rentabilité, les jeunes actifs ont deux options : négocier une remise de 30 % sur le prix d’achat ; augmenter leur apport personnel pour compenser la hausse des taux des crédits immobiliers. Mais ces options sont rares actuellement. Secundo-accédants : une situation plus favorable Pour les secundo-accédants, ceux qui ont déjà acheté un bien immobilier, la situation est plus favorable. Ils peuvent compter sur la vente de leur logement actuel pour augmenter leur apport. L’achat d’un logement plus grand correspond également à leur projet de vie, bien que la période de rentabilité moyenne d’un achat immobilier soit similaire, environ 12 ans. Le marché sous l’influence des secundo-accédants Tant que les prix immobiliers restent élevés, le marché continuera d’être principalement influencé par les secundo-accédants, au moins jusqu’en septembre 2024, voire au-delà. Selon Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents, ImportantMalgré une prévision de baisse des prix de 4 % d’ici un an et une diminution de 12 % du pouvoir d’achat des ménages, le recul des prix ne suffit toujours pas à compenser la hausse des taux ». Toutefois, ces derniers devraient se maintenir autour de 4 % jusqu’à l’automne 2024. À retenir L’envolée des taux de crédit immobilier pousse les ménages français à revoir leurs projets d’acquisition. Pour les primo-accédants, l’achat d’un 50 m² prendrait près de 12 ans pour devenir rentable. Les secundo-accédants bénéficient d’une situation plus favorable, mais le marché dépendra d’eux jusqu’en 2024 malgré une prévision de baisse des prix de -4 %.