D'après une étude « Meilleurs Agents - Les Echos », les prix de l’immobilier ont chuté jusqu’à 10% dans certaines grandes métropoles, par rapport à leurs records. Mais systématiquement, il s’agit de villes dans lesquelles la pierre a flambé suite à la crise du Covid-19. Certaines grandes métropoles voient rouge. Selon une étude « Meilleurs Agents - Les Echos » publiée le 1er novembre, les prix de la pierre s’effondrent dans certaines grandes villes françaises. Ils fléchissent entre 2% et 10% par rapport aux prix les plus hauts ayant été enregistrés ces dernières années dans ces métropoles. Des prix qui dégringolent à Paris depuis le dernier pic Parmi les dégringolades de prix les plus spectaculaires, Paris mène la danse. S’offrir un appartement dans la capitale coûte en moyenne 9 733 euros par mètre carré au 1er novembre. C’est 10% de moins qu’en août 2020, au moment où le pic de prix avait été atteint. A cette époque, le prix moyen du mètre carré s’élevait en effet à 10 764 euros. Mais il faut dire que dans la ville Lumière, le prix de l’immobilier avait considérablement grimpé ces dernières années. “De 35% sur la période 2015-2020" en moyenne, rappelle Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents. La chute des prix de l’immobilier est également palpable à Lyon, Bordeaux, Nantes et Strasbourg. Dans ces métropoles, l’acquisition d’un appartement revient en moyenne entre 9% et 2% moins cher que lorsque les prix étaient à leur pic. A Lyon par exemple, la pierre est repassée sous le seuil des 5 000 euros le mètre carré, alors qu’en octobre 2022, il fallait débourser 5 417 euros par mètre carré dans la capitale des Gaules. Là encore, il s’agit d’une ville qui avait été marquée par une forte hausse des prix, puisque “le coût moyen d'un appartement au mètre carré a bondi de 54% entre janvier 2015 et juillet 2022”, souligne l’étude. Un simple retour à la “normale” après des hausses spectaculaires Dans ces métropoles, le fort repli des prix de l’immobilier n’est donc, en quelque sorte, qu’un retour à la “normale”. Il fait suite à plusieurs phénomènes, tels que l’inflation, qui pousse les acheteurs à repousser leurs projets d’acquisition. Mais aussi la hausse du coût du crédit, qui s’est enclenchée au début de l’année 2022, et qui a considérablement réduit la capacité d’emprunt des Français. Pour rappel, selon le courtier Meilleurtaux, les taux de crédit, toutes durées de prêt confondues, tournaient autour des 1% à la fin janvier 2022. Alors qu’aujourd’hui, le taux moyen pour les prêts les plus longs s’approche des 4,5%. Enfin, les villes dont les prix sont en plus fort recul actuellement, sont aussi celles qui ont été les plus attractives pour les acheteurs dans la période post Covid-19. C’est le cas de plusieurs métropoles régionales, telles que Lyon, Bordeaux et Nantes. Des villes situées non loin de la capitale, vers lesquelles de nombreux acheteurs se sont rués, avant que l’engouement ne retombe. En revanche, les chutes de prix dans certaines villes sont contrebalancées par des hausses de prix dans d’autres. La plus forte augmentation est à Nice, où au 1er novembre, le prix moyen du mètre carré a progressé de 5,7% en un an. Il en est de même à Toulouse, où ce prix moyen a grimpé de 0,8% sur un an.