Alors qu’ils font face à une hausse inédite des taux d’intérêt des crédits immobiliers, les acheteurs sont désormais nombreux à négocier le prix des biens disponibles sur le marché. Mais cette démarche doit se faire de manière réfléchie sous peine de rater une opportunité. Prendre le temps d’estimer si la négociation est justifiée Au mois de juillet 2023, les Notaires de France ont constaté un recul du nombre de transactions de 5 % sur un an, à cause principalement de la hausse du taux d’intérêt. Cette baisse se traduit globalement par une diminution de 1 % du prix immobilier, insuffisant pour absorber la flambée du coût du crédit. Pour évaluer sa marge de négociation, il est judicieux de vérifier si la somme réclamée pour le logement ciblé est alignée avec la moyenne du marché. En effet, certains propriétaires refusent encore de suivre la tendance et de revoir leurs ambitions à la baisse. Dans ce cas, le mieux est de leur présenter les offres concurrentes sur le secteur. Les arguments sont d’autant plus forts si des travaux sont requis. Si le bien envisagé est déjà dans la moyenne et tient compte des améliorations à effectuer, il est plus difficile de faire valoir une négociation. D’autres acheteurs peuvent en effet se positionner sur le montant affiché. Le risque est alors de perdre l’appartement ou la maison au profit d’un autre candidat. L’objectif d’une discussion est d’acquérir un logement à juste prix compte tenu de la situation actuelle, aussi tendue pour les vendeurs que pour les acheteurs. L’achat au comptant : un argument de poids pour négocier le prix ImportantDans le contexte actuel peu propice à l’obtention d’un crédit immobilier, les acheteurs qui proposent d’acheter au comptant sont les mieux positionnés pour obtenir une remise sur le tarif affiché. Dans la majorité des cas en effet, l’acquéreur potentiel émet une offre conditionnée à un prêt. La perspective d’encaisser immédiatement une grosse somme motive le cédant à consentir plus volontiers un geste commercial. Le délai de vente à rallonge peut constituer un argument de négociation supplémentaire, notamment pour les acquéreurs qui disposent déjà de l’épargne nécessaire pour investir dans leur bien. Après un refus de la première offre, si l’appartement ou la maison est toujours sur le marché, il ne faut pas hésiter à demander une reconsidération du prix réclamé. A retenir Les acheteurs sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à négocier le prix d’un bien immobilier. Les futurs acquéreurs qui paient au comptant sont les plus susceptibles de bénéficier d’un rabais.