Selon une étude publiée récemment par l’Insee, la crise sanitaire et l’essor du télétravail ont affecté l’attractivité des grandes métropoles françaises. Les mouvements migratoires continuent de se diriger vers des zones moins denses, mais également vers les régions déjà très attractives. Gros plan sur ce phénomène persistant de migrations résidentielles. Un nombre croissant de départ des grandes métropoles et de la région parisienne Le confinement initial instauré au printemps 2020 a généré des mouvements de population significatifs, particulièrement depuis les zones les plus denses. Les mesures visant à freiner la propagation du virus, telles que les restrictions de voyage, combinées à la généralisation du télétravail ont vraisemblablement influencé les choix de résidence, incitant de nombreux Français à privilégier des lieux de vie plus éloignés de leur lieu de travail. La baisse d’attractivité des grandes métropoles pourrait aussi s’expliquer par le niveau élevé des prix immobiliers qui rebute nombre de primo-accédants. Combien puis-je emprunter ? À quels taux ? Devenir propriétaire en zones métropolitaines est aujourd’hui de plus en plus difficile. Flux migratoires vers les régions moins denses Important Deux types de flux migratoires ont été relevés par l’Insee : d’une part, ceux observés au sein même des grandes métropoles, du centre vers leur périphérie, particulièrement en région parisienne. D’autre part, des flux croissants de population quittant les métropoles pour des villes de taille moyenne. Ainsi, la Corse et l’Occitanie ont enregistré une augmentation constante de ces mouvements migratoires, avec un ratio entre les arrivées et les départs dépassant 1,5. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a également connu une hausse de ce ratio, bien que moins marquée. La Bretagne reste pour sa part la région la plus attractive, avec un nombre d’arrivées d’environ deux fois supérieur au nombre de départs en 2021, mais cette attractivité a commencé à s’estomper en 2022. A contrario, le solde migratoire est négatif dans le Grand-Est, les Hauts-de-France et surtout en Île-de-France, où l’on enregistre 35 arrivées de ménages en provenance d’autres régions pour 100 départs en 2022. L’Insee note que ce ratio s’est légèrement amélioré par rapport à 2021 (31 arrivées pour 100 départs), mais reste nettement inférieur à celui d’avant la crise sanitaire (43 arrivées pour 100 départs). À retenir La crise sanitaire et l’essor du télétravail ont entrainé une baisse d’attractivité des grandes métropoles françaises en 2022. Les mouvements migratoires se dirigent vers des zones moins denses, au détriment de régions telles que l’Île-de-France, le Grand-Est et les Hauts-de-France.