Le marché immobilier pourrait être difficile en 2023, selon la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM) et le réseau immobilier l'Adresse. Il est donc important d'avoir les bonnes stratégies pour vendre ou acheter un bien. A l’aube d’une nouvelle année, l’heure est au bilan de celle qui vient de s’écouler, et des perspectives à venir. Et ces dernières s’annoncent compliquées pour 2023, à en croire la Fédération Nationale de l'Immobilier (FNAIM), le premier syndicat des professionnels de l'immobilier. Des ventes qui accusent une baisse En effet, les performances devraient être dans la lignée du dernier trimestre 2022. A savoir un « nombre de ventes qui diminue inexorablement », a résumé la FNAIM lors d'une conférence de presse le mercredi 11 janvier. Pourtant, 2022 avait débuté sur les chapeaux de roues avec un nombre de ventes estimé à 1 100 000 sur l’ensemble de l’année. Certes, c’est moins qu’en 2021, qui fut un cru exceptionnel avec pas moins de 1 188 000 ventes enregistrées. Mais le bilan est tout de même très honorable. Toutefois, en 2023, c’est un autre son de cloche. Le nombre de transactions prévues par la FNAIM oscille entre 950 000 et 1 000 000. Loïc Cantin, président de la Fédération, cité par MoneyVox, explique cette chute des ventes par « l'effet de l'inflation de ces derniers mois et les difficultés croissantes dans l'accès au crédit immobilier ». En effet, entre la hausse des taux de crédit et l’obstacle du taux d’usure, bien que ce dernier devrait prochainement être revu tous les mois par la Banque de France selon BFMTV, l’accession à la propriété est difficile pour bon nombre de particuliers. Une baisse des prix variable selon les régions Par ailleurs, outre la baisse des ventes, la FNAIM s'attend également à ce que « la décélération des prix déjà engagée perdure ». Une baisse des prix localisée dans certaines villes et/ou régions, telle que celle déjà observée à Paris et dans quelques métropoles régionales. Et qui devrait se confirmer tout au long de l'année 2023, selon le syndicat des professionnels de l’immobilier Le récent sondage mené par le réseau coopératif l’Adresse va dans le même sens. Plus de deux tiers des agences immobilières interrogées estiment que les prix devraient diminuer de 5 % sur le premier trimestre 2023, et jusqu'à 10 % sur le reste de l'année, en fonction des biens et régions. Des solutions pour les vendeurs et les acheteurs Dans ce contexte, les acheteurs ont une carte à jouer pour négocier le prix d’achat. D’autant plus « s'il y a beaucoup de travaux à effectuer, si le DPE est F ou G, ou pour les biens en vente depuis plus de 2 mois », explique Brice Cardi, président de l'Adresse. En effet, en raison de la loi Climat, les propriétaires de passoires thermiques sont sous pression. Comme le rappelle Le Parisien, ils devront réaliser dès le 1er avril un audit énergétique s’ils veulent vendre leur logement. Et côté location, les propriétaires des pires passoires ont déjà des contraintes, puisque les logements classés G+ s au diagnostic de performance énergétique (DPE) sont interdits à la location depuis le 1er janvier. Suivront ensuite les logements classés G en janvier 2025, puis les F (2028) et les E (2034). Enfin, “pour éviter que leur bien ne reste trop longtemps sur le marché avec un risque de décote importante”, Brice Cardi invite les vendeurs à “déterminer le bon prix de vente dès le début de la commercialisation”. Pour en savoir plus sur les prix de ventes immobilier, découvrez notre carte interactive à ce sujet !