Alors que le prix moyen de l’immobilier en France enregistre un léger repli après une longue période de hausse constante, la tendance dans les régions littorales du nord de la France continue d’afficher une progression. Plusieurs facteurs expliquent cette évolution du coût du mètre carré. La réindustrialisation des Hauts-de-France tire le prix vers le haut Les acheteurs en quête d’un bien immobilier à Calais seront peut-être surpris de constater le prix immobilier sur place. En effet, un baromètre publié au mois de novembre a fait état d’une hausse de +15 % sur un an. Une tendance similaire est observée du côté de Boulogne-sur-Mer avec une progression de +10 % du coût du mètre carré. Même à Dunkerque où le marché semblait marquer le pas comme à Lille, le prix du mètre carré n’avait finalement reculé que de -1,7 %. La première explication sur le dynamisme du marché est l’implantation de grands projets industriels entre Dunkerque et Boulogne-sur-Mer. D’immenses usines destinées à la fabrication de batteries pour les voitures électriques verront en effet le jour dans la région. Il faut particulièrement noter la start-up Verkor qui a réussi à lever deux milliards d’euros et qui compte installer une gigafactory. C’est également le cas pour le géant taïwanais Prologium. Lille : le laissé-pour-compte des projets industriels Le marché immobilier de la métropole lilloise ne semble pas profiter du regain de dynamisme industriel qui anime les Hauts-de-France. Alors que de nombreux projets d’implantation sont annoncés dans les villes comme Douai ou encore Billy Berclau, la capitale des Flandres voit son prix au mètre carré chuter de -5,7 % sur un an. Elle se situe pourtant à moins d’une heure de route des nouveaux sites industriels. ImportantLe prix du mètre carré offre une explication à cette perte d’intérêt pour la grande ville du Nord. Alors que Calais affiche environ 2 000 euros/m² pour un appartement, Lille dépasse les 3 700 euros. Boulogne-sur-Mer reste également abordable avec un peu plus de 1 700 euros/m² en moyenne. Les candidats à l’accession privilégient ainsi les meilleures offres pour gagner en confort, d’autant plus que les taux d’intérêt se maintiennent à un niveau élevé malgré une certaine stabilisation observée au cours des derniers mois. A retenir Les villes côtières des Hauts-de-France enregistrent une augmentation remarquable de leurs prix immobiliers. Les projets industriels en cours de déploiement expliquent en partie cette hausse. Ces villes sont également plus accessibles que la métropole lilloise.