Bien que la demande dans le secteur de l’immobilier neuf ait marqué un ralentissement, les prix, loin de refluer, poursuivent leur escalade. Le récent baromètre des prix publié par le Laboratoire de l’Immobilier révèle ce paradoxe et met en lumière une interconnexion de facteurs qui sculptent l’actuel paysage immobilier. Tension entre demande et prix Le secteur de l’immobilier neuf est en proie à un paradoxe saisissant. Malgré un fléchissement de la demande, les prix se maintiennent à un niveau élevé. Les statistiques du Laboratoire de l’Immobilier révèlent une augmentation de plus de +6,5 % sur un an, portant le prix moyen au mètre carré à près de 5 600 euros. Cette conjoncture découle de plusieurs facteurs interdépendants. ImportantD’une part, la raréfaction des terrains constructibles contribue à exercer une pression à la hausse sur les prix. La demande toujours présente, bien que moins vigoureuse, reste supérieure à l’offre disponible. D’autre part, l’intégration croissante de normes environnementales strictes entraîne des coûts additionnels liés à la construction durable. Des disparités géographiques La réglementation ambitieuse RE2020, axée sur la durabilité, génère des surcoûts qui se répercutent de manière significative sur les prix de vente. À Paris, qui reste en tête des villes les plus chères de France, les prix de l’immobilier ont franchi le seuil des 14 000 euros/m², soit une hausse remarquable de près de +7 % en l’espace d’une année. Cependant, les retentissements de cette réglementation ne se limitent pas aux frontières parisiennes. Les villes de moindre envergure, telles que Rouen Amiens, Tours et Angers, connaissent également des augmentations de prix plus prononcées. Autrefois perçues comme des alternatives abordables aux grandes métropoles, elles sont désormais confrontées à une réalité tarifaire en mutation. Immobilier neuf en Île-de-France : panorama des prix en mai 2023 Dans les arrondissements de Paris, les prix des logements résidentiels neufs varient considérablement. Le 18e arrondissement a enregistré la plus forte hausse : + 23,50 % en un an, portant le prix du mètre carré de 12 083 à 15 802 euros. Dans les communes en dehors de Paris, Versailles affiche une fourchette de prix plus large, allant de 7 642 à 9 825 euros/m². Dans le même temps, Évry-Courcouronnes a connu une progression de +5,80 %, tandis que Sartrouville et Antony ont enregistré des hausses respectives de +6,90 % et +6,70 % sur une année. A retenir Malgré un ralentissement de la demande dans l’immobilier neuf, les prix continuent d’augmenter. Le Laboratoire de l’Immobilier souligne ce paradoxe, attribué à la rareté des terrains et aux normes environnementales. Les prix ont grimpé de plus de +6,5 % en un an, dépassant les 5 600 euros/m² en moyenne. Outre Paris, les villes comme Rouen, Amiens, Tours et Angers enregistrent également des hausses notables.