Le viager prend de l’ampleur et affiche une hausse de 6% en 2021, selon les données du dernier baromètre Renée Costes. Ce mode d’acquisition immobilière a le vent en poupe malgré la persistance d’idées reçues, il présente bon nombre d’avantages tant pour les acheteurs que pour les vendeurs. Selon les données du dernier baromètre Renée Costes, le viager séduit et affiche une hausse de 6% en 2021. Comme en témoigne Stanley Nahon, directeur général de Renée Costes Viager auprès de MoneyVox, « cela représente 0,5% du marché de l'immobilier résidentiel, c'est 5 à 6000 transactions par an ». Ce chiffre pourrait bien être amené à progresser dans les années à venir puisque « le nombre de retraités de 75 ans et plus va augmenter de 50% sur les 10 prochaines années. On est vraiment à l'orée d'une évolution démographique qui va faire que ce marché va continuer à grandir », estime-t-il. Les formes les plus courantes de viager sont le viager occupé (avec ou sans rente), où le propriétaire vendeur vit encore dans le logement, et le viager libre où l'acquéreur peut disposer du bien. Mais il existe également d’autres formes de viager comme par exemple la nue-propriété qui permet au vendeur de continuer à vivre dans son logement tout en percevant dès le départ un capital conséquent. Une assurance à vie d'avoir des revenus complémentaires En tant que vendeur, le choix de la formule dépend du projet. Pour les vendeurs disposant par exemple d’une petite pension et/ou contraints de continuer à vivre dans le logement, il vaut mieux opter pour le viager avec rente. Si l’on en croit Stanley Nahon : « C'est une retraite supplémentaire puisqu'en moyenne le vendeur reçoit 700 euros chaque mois ». C’est donc un moyen de se garantir des revenus complémentaires à vie et maintenir son pouvoir d’achat. Par ailleurs, selon le baromètre Renée Costes, 68% des vendeurs en viager ont des enfants. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à faire le choix de vendre leur logement pour aider leurs enfants au quotidien, et éviter qu’ils n’attendent plusieurs années pour toucher un héritage. En revanche, la vente en nue-propriété peut être une solution intéressante pour les personnes ayant une retraite assez confortable mais souhaitant concrétiser un projet. Les intérêts pour l’investisseur Le viager ne s'adresse pas à tout le monde. Il est réservé à priori à des investisseurs ayant un solide apport, puisqu'il est impossible de souscrire un prêt immobilier. Ce type d’acquisition s’adresse avant tout aux investisseurs en quête d'épargne-retraite ou de constitution d'un patrimoine, plus qu'en recherche d’un revenu complémentaire immédiat. Alors pourquoi préférer le viager à un investissement locatif plus conventionnel ? Car il est bien souvent moins fiscalisé et parce que « c'est un investissement qui a du sens, aime à penser Stanley Nahon. 100% des montants investis vont aller à des retraités qui vont profiter de ce revenu supplémentaire ». Aussi, le viager entraine d’ordinaire beaucoup moins de problèmes de gestion. Les risques de loyers en retard ou de vacance locative sont inexistants.