Incertitudes autour de l’évolution du marché immobilier

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 17 septembre 2021 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le vendredi 17 septembre 2021 10:45 par la Rédaction Meilleurtaux

Ces dernières années, et même en période de crise, les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont restés à des niveaux bas historiques. Ces conditions d’emprunt très avantageuses ont largement soutenu l’activité sur ce secteur. Aujourd’hui, les acquéreurs comme les professionnels du marché redoutent son retournement.

Plusieurs changements récents sur le marché immobilier

Par rapport aux années précédentes, 2020 et 2021 ont apporté plusieurs changements dans l’immobilier.

• En premier lieu, les conditions d’octroi de prêt se sont durcies, particulièrement pour les primo-accédants. C’est la principale conséquence des recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) en matière d’endettement (pas plus de 35 % de taux d’effort et une durée limitée à 27 ans). De plus, avec la crise qui a impacté les finances de millions de Français, les banques sont plus exigeantes sur la question de l’apport personnel.
• Ensuite, le rendement pour les investisseurs en locatif est en baisse à cause de l’envolée du prix des biens. Autre bémol, la pierre reste soumise à l’impôt sur la fortune alors que celle-ci ne s’applique plus aux autres catégories d’actifs.
• Enfin, avec la pandémie et les confinements, les candidats à l’achat plébiscitent les logements disposant d’un espace extérieur (balcon, terrasse ou jardin). Nombreux sont ceux qui ont délaissé le centre des grandes villes au profit de leurs périphéries, voire de la campagne. L’objectif : gagner en surface pour les familles et les salariés qui poursuivent le télétravail, d’autant que les taux faibles ont amélioré leur capacité d’emprunt.

Pas de certitude concernant l’évolution des prix

Des ajustements de prix ont ainsi été observés pour certains secteurs géographiques et types de logements. C’est notamment le cas à Paris, où la forte spéculation et la pénurie de biens, exacerbée par l’essor des locations saisonnières, ont fait bondir les prix jusqu’à l’année dernière. En moyenne, le mètre carré s’y vendait à 10 000 euros, et dans les quartiers les plus prisés, pour des biens rares, il pouvait atteindre 16 000 euros. Aujourd’hui, le ralentissement entraîne enfin une correction des prix.

ImportantDans un contexte d’incertitude quant à l’évolution de la situation sanitaire et son impact sur l’économie, nul ne peut pour l’instant prédire la direction que vont prendre les prix et l’ampleur du mouvement.

Seules trois certitudes demeurent.

• D’une part, tant que les taux ne remonteront pas de manière marquée, la demande restera forte.
• D’autre part, si l’offre de logements reste insuffisante, leur valeur devrait rester élevée.
• Et par-dessus tout, les ménages considèrent toujours la pierre comme une valeur refuge.

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La rédaction Meilleurtaux