Pendant plusieurs années, les taux immobiliers ont suivi une tendance baissière, jusqu’à atteindre un plancher inédit. Mais sur fond de crise économique liée à la pandémie et avec la volonté du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) de resserrer les conditions d’octroi de prêt, les taux devraient inexorablement remonter. Ce cas de figure va restreindre l’accès au financement pour les primo-accédants, mais va également faire baisser les prix. Une baisse inéluctable ? À l’heure actuelle, il est difficile de penser que les taux immobiliers puissent encore poursuivre une courbe descendante. Le contraire semble même être le scénario le plus probable, compte tenu des pressions qui s’exercent actuellement sur les organismes de crédits. ImportantLes banques sont aujourd’hui dans l’obligation d’absorber les impacts négatifs de la crise. Même si certains établissements ont préféré garder la même ligne de conduite que celle qu’ils avaient observée avant la crise, c’est-à-dire utiliser le crédit immobilier comme un produit d’appel, leur situation financière ne leur permet plus de faire des sacrifices. Ils doivent désormais générer des profits et cela passe, entre autres, par la hausse des taux. Par une relation de cause à effet, une inversion de la courbe du taux immobilier vers le haut aura pour conséquence un recul notable des prix. D’après les analystes, en cas de remontée des taux de l’ordre de +0,40 %, comme le prévoit la Centrale de Financement, les tarifs diminueraient de 5 %. Ce cas de figure ne sera pas forcément une bonne nouvelle pour les aspirants à la propriété, en particulier pour les primo-accédants, dont la capacité d’emprunt baissera de 4,6 % environ. Quant à ceux qui sont en train de rembourser un prêt en cours, envisager un rachat de crédits sera moins intéressant, compte tenu du contexte. Un achat en province peut encore être judicieux Même si l’engouement pour les petites villes s’est un peu estompé, le marché de l’immobilier en province continue de susciter l’intérêt des aspirants à la propriété. ImportantD’après une simulation opérée par un professionnel du secteur, un acheteur moyen, primo accédant et disposant d’un revenu mensuel de 3 345 euros (revenu moyen d’un primo accédant en France au premier semestre 2021) aura la possibilité d’emprunter jusqu’à 292 559 euros sur 25 ans. Avec ce budget, il peut espérer acquérir une résidence de 100 m2 ou un peu plus alors qu’en région parisienne, il ne pourra prétendre qu’à un peu plus de 40 m2.