Au vu de l’enthousiasme dont les candidats à la propriété ont fait preuve dernièrement sur le marché immobilier, il apparait que la crise sanitaire a eu un impact certain sur le secteur, mais pas vraiment celui attendu. Certes, au sortir du confinement, les transactions se sont multipliées. Mais depuis l’arrivée de l’été, une décélération a été constatée. Ce ralentissement n’est pas un contrecoup du rattrapage de printemps, mais plutôt un comportement habituel du marché en cette période. L’euphorie semble être retombée Il était presque temps que le marché immobilier s’accorde un petit moment de répit après un printemps particulièrement faste où l’offre a même commencé à manquer. Comme à l’accoutumée, la période estivale est celle où le nombre de transactions se tasse un peu et que le marché du crédit immobilier connait une baisse de régime. Cette saison post-Covid ne déroge pas à la règle, même s’il est encore trop tôt pour parler d’un véritable retour à la normale. Le temps où les transactions étaient conclues sans même une visite est donc révolu. Les observateurs parlent d’un marché « plus assagi ». Le volume des ventes conclues aux mois de juillet et août a reculé de -11,7 % par rapport à la même période de l’année dernière. À l’époque, les acheteurs potentiels anticipaient une nouvelle période de confinement et ont ainsi profité de la levée des mesures de restrictions sanitaires pour concrétiser leur projet immobilier. Ils étaient notamment en quête d’un logement beaucoup plus grand, avec espace extérieur si possible. Disparités entre les régions Cependant, cette baisse des transactions n’est pas généralisée à l’ensemble du marché français. Certaines régions continuent d’enregistrer une hausse constante, à l’image de la Bretagne, le Limousin, le Poitou-Charentes, la Bourgogne ou encore le Languedoc-Roussillon. Important À l’inverse, cinq régions, à savoir l’Ile-de-France, la Basse-Normandie, l’Alsace, le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, ont effectivement vu le nombre de transactions conclues baisser de -5 % ou plus. Certains pourraient voir dans ce repli une conséquence directe de la transformation des recommandations du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) en obligations. Mais il n’en est rien puisque cette directive n’entrera en vigueur qu’à partir de l’année prochaine.