Grâce à la baisse continue des taux d’intérêt du crédit ces dernières années, le pouvoir d’achat immobilier des Français a augmenté de 68 % entre 2001 et 2021. Toutefois, dans certaines villes franciliennes, la flambée des prix des biens sur la période a au contraire considérablement réduit la surface finançable. Une progression interrompue par les crises de 2008 et 2020 Entre 2001 et 2008, le passage à l’euro et le dynamisme de l’activité ont permis aux Français de gagner chaque année 1,6 % de pouvoir d’achat immobilier. Cependant, les taux exorbitants (7 % sur un an) et l’envolée des prix ont été largement dissuasifs. Ainsi, la production de prêts à l’habitat pour 2001 a été limitée à 66 182 millions d’euros. Ensuite, la crise financière de 2008 a entrainé une chute des prix et des taux jusqu’en 2011. Il est alors devenu possible d’emprunter à environ 4,20 % sur 20 ans selon l’Observatoire Crédit Logement. La décrue s’est poursuivie à un rythme régulier jusqu’en 2014. Depuis, la situation s’est améliorée, et l’exercice 2019 s’est même achevé sur plusieurs records, notamment celui du nombre de transactions, qui a franchi le cap symbolique du million. Et alors que 2020 promettait l’atteint de niveaux inédits, la crise sanitaire a mis un frein à l’activité. Même si les résultats ne sont pas aussi catastrophiques que d’aucuns auraient pu craindre, 250 000 projets ont été annulés à cause de la pandémie et de ses conséquences économiques. L’effet des taux bas contré par la flambée des prix dans certaines villes ImportantAvec l’effondrement des taux, la capacité d’emprunt des ménages a crû de plus de 68 % depuis le début du millénaire. Cette progression leur a permis d’alléger considérablement le montant de leur mensualité ou de s’offrir une surface plus grande. L’Île-de-France fait cependant figure d’exception sous la pression des prix des logements, qui ont littéralement explosé. À Paris, Chelles ou Versailles, les emprunteurs ont perdu respectivement 51 %, 41 % et 67 % de surface habitable (37,77 m², 77,87 m² et 94,78 m² !) Quelles sont les perspectives pour 2021 ? Les données des premières semaines montrent une progression de 10 % des demandes de crédit par rapport à la même période un an plus tôt. Pour les professionnels du secteur, Il faut y voir un impact des conditions d’emprunt très avantageuses, avec un taux moyen de 1,03 % sur 20 ans et 0,70 % pour les meilleurs profils. ImportantPar ailleurs, il faut voir l’impact de l’assouplissement des règles du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) sur la solvabilité des candidats à l’accession à la propriété. Pour rappel, le régulateur a relevé le plafond d’endettement à 35 % (au lieu de 33 % jusqu’en décembre 2020) et allongé la durée de crédit maximale à 27 ans, contre 25 depuis décembre 2019.