Il est fort probable que les banques cherchent à compenser le manque à gagner engendré par les évènements de ces dernières années, mais il semble que la hausse des taux d’emprunt ne soit pas parmi les chemins empruntés pour renflouer les caisses. Bien au contraire, les candidats à l’emprunt ont l’agréable surprise d’assister à une baisse continue des taux d’intérêt. Les meilleurs profils particulièrement choyés Alors que les taux immobilier évoluent à des niveaux déjà très bas, les banques proposent des barèmes encore plus alléchants pour les profils dits premium, c’est-à-dire pour ceux qui disposent de revenus confortables et d’un apport conséquent. Dans un contexte de taux bas donc, les meilleurs dossiers peuvent s’attendre à des crédits qui, pour ainsi dire, ne leur coûtent presque rien. Important Actuellement, ceux qui présentent un dossier solide pour le financement d’un projet immobilier peuvent bénéficier d’un taux de 0,59 % sur 20 ans. Le but des organismes de crédit est aujourd’hui de remplir des objectifs de production, tout en veillant à sélectionner les emprunteurs les plus fiables. En ces temps de crise sanitaire, les banques ne peuvent pas se permettre de perdre de l’argent avec des clients qui peuvent s’avérer insolvables. Par contre, pour ceux qui apportent les garanties nécessaires, elles savent se montrer généreuses, d’où les taux au niveau « plancher ». Quid des emprunteurs dits ordinaires ? Pour ceux qui ne peuvent pas forcément présenter un dossier « en béton », les conditions de prêts restent très intéressantes, avec là encore des baisses de taux à la clé, de l’ordre de -0,10 % en moyenne, mais qui peuvent atteindre -0,23 % pour les plus chanceux. À noter que le repli constaté en ce début d’année concerne toutes les durées. Par exemple, sur 15 ans, il est possible de s’endetter à 0,95 %. Ce pourcentage passe à 1,15 % pour les prêts sur 20 ans. Par ailleurs, les porteurs de projet profitent également de l’assouplissement des recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF). Pour cause de crise sanitaire et économique, l’autorité financière a décidé de revoir à la hausse le plafond du taux d’endettement des ménages et d’accepter que certains emprunts courent au-delà des 25 ans. Pour les banques, l’enjeu est désormais d’inciter les ménages, qui ont fortement épargné au plus fort de la crise, de réinjecter sur le marché le capital qu’ils s’étaient constitué. Pour que la relance économique puisse se réaliser, il faudra d’abord enclencher celle de la consommation.