Six grandes métropoles françaises font désormais l’objet d’un encadrement de loyer et ce sera le cas jusqu’à l’année 2023, au moins. De bon augure pour les locataires, ce dispositif a tendance à faire baisser l’enthousiasme des investisseurs. Pourtant, l’encadrement des loyers peut également présenter certains avantages pour le bailleur. Quatre grandes métropoles viennent s’ajouter à la liste Auparavant, les villes de Paris et de Lille avaient déjà expérimenté l’encadrement des loyers. Alors que les résultats ont été mitigés, le dispositif a été abandonné en 2017 avant un énième revirement en 2019. Depuis l’année dernière donc, le plafonnement des loyers est de nouveau en vigueur dans les deux villes. Important Cette fois, le dispositif devrait être maintenu puisque quatre autres grandes métropoles sont venues s’ajouter à la liste des villes l’ayant adopté. Il s’agit de Bordeaux, Lyon, Montpellier et Grenoble. Plusieurs communes de la région Ile-de-France s’apprêtent également à plafonner les loyers applicables sur leur territoire. En quoi l’encadrement profite-t-il aux investisseurs ? De prime abord, se lancer dans un investissement en locatif dans une localité où le loyer est encadré parait contraignant, le bailleur n’ayant pas la liberté de fixer le montant de son choix. Mais le tableau est loin d’être tout noir. Bien qu’il rogne considérablement la rentabilité, l’encadrement apporte une certaine sécurité au bailleur, le logement ayant l’assurance de ne pas rester vacant sur une trop longue période. À défaut d’être plus rentable, l’investissement en zones encadrées présente plus de sécurité. Un rendement acceptable En réalité, « encadrement de loyer » et « rentabilité réduite » ne vont pas systématiquement de pair. Comme avec les prix, des disparités existent entre les différentes villes. À Paris, pour un bien acheté à 10 476 euros le mètre carré, le retour sur investissement locatif est de 3,3 %. Lyon aussi présente une rentabilité en dessous de 4 %, à savoir 3,9 % pour un prix immobilier moyen de 4 962 euros le mètre carré. Par contre, à Lille, en investissant 3 224 euros par mètre carré, le bailleur peut espérer un rendement de 5,4 %. Mais la palme revient à la ville de Montpellier où la rentabilité locative peut aller jusqu’à 5,6 % pour un prix moyen de 2 992 euros le mètre carré.