Contrairement à la France où la construction de logements neufs tourne au ralenti, la Russie voit sortir de terre de nombreux complexes immobiliers. Le marché russe de l’immobilier neuf affiche ainsi une santé de fer. Même la crise sanitaire n’a pas pu enrayer sa dynamique. Seule ombre au tableau : qui dit « marché en bonne santé » dit « envolée des prix ». Des hausses de prix qui touchent aussi bien le neuf que l’ancien L’achat immobilier intéresse grandement les Russes, que ce soit pour acquérir une résidence principale ou pour réaliser un investissement locatif. Il faut dire que le gouvernement local ne ménage pas ses efforts pour répondre aux besoins des ménages. Pour étoffer l’offre, de nombreux programmes de construction fleurissent un peu partout en Russie, de Moscou à Saint-Pétersbourg, en passant par Krasnodar ou encore Sverdlovsk. La capitale concentre la majorité des nouvelles constructions (28 %) du fait qu’elle reste la destination phare des aspirants à la propriété. Une situation somme toute logique étant donné son statut de poumon économique du pays. Malgré tous ces programmes et les biens prochainement disponibles, le secteur de l’immobilier reste tendu et les prix poursuivent frénétiquement leur évolution à la hausse. Important Plus étonnant, même si ce sont les logements neufs qui font le plus l’objet des convoitises, les résidences anciennes sont également concernées par l’inflation et présentent une hausse annuelle à deux chiffres sur les sites les plus prisés. Par exemple, sur les bords de la mer Noire, les prix des logements anciens ont progressé de +20 % tandis que ceux des neufs ont bondi de +35 % en rythme annuel. Un troisième trimestre faste Entre début juillet et fin octobre, 209 000 transactions impliquant un logement neuf ont été conclues dans le pays. Les aspirants à la propriété ont majoritairement eu recours aux prêts hypothécaires pour financer leur projet. Le volume des prêts octroyés équivaut à 8 % du PIB. À titre de comparaison, les crédits accordés en France représentent 7,5 % du PIB.