Un adage affirme que la négociation est bien menée lorsqu’aucune des parties n’est satisfaite. Mais il existe une pratique dans la vente immobilière qui pourrait bien démentir cette affirmation. En effet, l’acheteur peut acquérir le bien à un prix bien en deçà de sa valeur réelle, tandis que le vendeur n’est pas obligé de déménager tout de suite. Ce système s’appelle le démembrement temporaire. Plus avantageux que le viager En matière d’achat immobilier, suivre le parcours standard peut s’avérer compliqué voire inenvisageable, en particulier pour un primo accédant. Avec les prix en constante hausse, il est parfois impératif de trouver une parade pour baisser autant que possible le montant de l’opération. L’un des procédés les plus courants est le viager. Mais pour ce type d’opération, un paramètre reste incontrôlable, à savoir la durée de vie du vendeur, laquelle conditionne le moment où l’acheteur pourra enfin jouir de son acquisition. Mais pour éviter aux nouveaux propriétaires d’attendre trop longtemps, le démembrement temporaire présente à peu près les mêmes avantages que le viager tout en contrôlant la date du départ du vendeur. Important Avec cette solution, l’acquéreur laisse le vendeur occuper les lieux pendant une période fixée au moment de la conclusion de la transaction et non plus jusqu’à son décès. Dans la majorité des cas, après la signature du contrat, la durée d’occupation peut aller de 10 à 20 ans. Pour déterminer le prix de vente — le capital que doit verser l’acheteur au vendeur —, la valeur réelle du bien (selon les prix du marché) est minorée du montant total des loyers (virtuels) que devrait payer le cédant pour l’ensemble de son séjour. Un véritable investissement, rentable qui plus est Pour l’acheteur, cette solution présente de nombreux avantages en plus d’un prix de vente « au rabais ». À commencer par les loyers « perçus » : comme ils ne sont pas matérialisés, ils ne font pas l’objet d’une imposition. Selon les calculs des spécialistes du secteur, un achat en démembrement temporaire affiche une rentabilité moyenne de 3 %. L’acquéreur peut également réaliser une belle plus-value s’il décide par la suite de revendre le bien.