En Suisse comme ailleurs en Europe, les taux pratiqués par les banques sur les crédits immobiliers sont maintenus à des niveaux historiquement bas. Sans surprise, le pays helvétique a également connu une envolée des prix, mais à la différence de la plupart de ses voisins européens, la hausse semble ralentir, faisant même espérer une stabilisation l’année prochaine. La loi de l’offre et de la demande Lorsque la demande est forte, mais que l’offre vient à manquer, les biens disponibles voient leur prix augmenter, parfois de manière spectaculaire. À l’inverse, quand l’offre abonde, les vendeurs doivent consentir à baisser les prix pour trouver preneur. La Suisse fait actuellement face à ce second cas de figure. Ce qui explique en partie le ralentissement de la hausse et amène les observateurs à penser que les prix ne devraient pas beaucoup bouger en 2020, même si le taux immobilier reste à un niveau plancher. L’accès à la propriété reste difficile L’immobilier en Suisse n’est pas pour autant facile d’accès. Important Les prix se stabiliseront surement, mais les ménages les plus modestes se retrouveront encore exclus du marché. Même les acheteurs issus de la classe moyenne n’ont presque pas les moyens de se positionner sur les logements situés dans les grandes villes. Une remontée des taux pourrait être lourde de conséquences Que les taux observent subitement une tendance haussière reste improbable, mais pas impossible. Si ce scénario se réalise, l’accès à la propriété serait plus compliqué et même ceux qui ont déjà un crédit immobilier en cours risquent de devoir revendre leur bien. Malgré cette éventuelle menace, les ménages suisses continuent de considérer l’immobilier comme le placement le plus sûr. ImportantIls sont encore nombreux à vouloir profiter des conditions de financement actuelles pour concrétiser leur projet immobilier ; certains étant motivés par le souhait de se constituer un patrimoine et d’autres par l’opportunité d’investir dans la pierre. À noter que si les prix venaient effectivement à se figer en 2020, ce serait la seconde fois que le phénomène se produit en terres helvétiques. En 2009, les prix n’ont pas bougé pendant deux ans, avant de s’emballer brusquement et d’enregistrer une augmentation de +15,3 % (évolution constatée entre début avril 2010 et fin mars 2011).