Avec un volume élevé de transactions et une hausse significative de la demande, portée par le niveau bas des taux d’emprunt, 2018 a été une année exceptionnelle pour le marché immobilier français. Cependant, avec la suppression et la révision des principales aides au logement, les professionnels craignent un ralentissement du marché en 2019. Un début d’année maussade pour l’immobilier neuf Le marché immobilier a fait preuve d’un fort dynamisme en 2018 : la demande n’a cessé d’augmenter (+13 % sur le dernier mois de l’année, comparée à la même période en 2017), soutenue par une production élevée de prêts immobiliers et le niveau bas des taux d’emprunt. Important 2018 a été surtout excellent pour l’immobilier ancien qui, par rapport à l’année précédente, affiche un volume de transactions record. À l’inverse, l’immobilier neuf a été moins dynamique. La construction de maisons ou d’appartements neufs étant en repli. Une situation qui inquiète les professionnels du secteur, d’autant plus avec la suppression de l’APL Accession et le recadrage du PTZ, les principales aides à l’accession à la propriété. Raison pour laquelle ils réclament « l’annulation de certaines dispositions du gouvernement ». Les désidératas des professionnels de l’immobilier pour 2019 Comme annoncé depuis quelque temps déjà, l’APL Accession a pris fin en janvier 2019. La quotité du PTZ est par ailleurs révisée à la baisse dans les zones peu tendues (B2 et C). Depuis le début de l’année, elle est fixée à 20%. Des mesures redoutées par la profession qui craint « une exclusion des primo-accédants du marché de l’immobilier neuf ». Ce qui contribuerait à ralentir davantage ce marché. Pour éviter un tel scénario, les courtiers immobiliers appellent le gouvernement à « rétropédaler sur certaines dispositions ». Ils demandent entre autres que « les zones B2 et C soient réintégrées dans le PTZ neuf ». Pour soutenir l’effort de réhabilitation des logements anciens, ils préconisent même le retour de ce dispositif dans l’existant, surtout en zones tendues, en y associant des conditions de travaux. Et la profession de rappeler qu’ en plus de répondre aux demandes de logements des Français, l’immobilier génère de l’emploi, contribue à la relance économique et joue un rôle déterminant dans le défi écologique.