En 2018, l’activité sur le marché immobilier a été soutenue dans toute la France. L’Ille-et-Vilaine n’a pas fait exception avec une hausse de 4,36 % du nombre de transactions par rapport à 2017, avec un succès particulier pour la métropole rennaise. Avec la LGV qui relie la Bretagne et la capitale, les Franciliens ont été nombreux parmi les acheteurs. Nombre de transactions en hausse de 4,36 % sur un an D’après les chiffres des notaires d’Ille-et-Vilaine, 24 000 biens immobiliers, incluant des terrains, ont été vendus en 2018. Près de 3 transactions sur 4 ont été réalisées dans la métropole rennaise. Important Le dynamisme du marché a cependant été inégal, les acquéreurs ayant privilégié les quartiers proches des grands axes routiers. L’évolution des prix a joué un rôle essentiel, puisqu’ils ont augmenté à un rythme modéré à Vitré, diminué dans le Redonnais à l’exception de Redon et de Sainte-Marie-de-Redon, et restent les plus bas du département à Fougères. Important Le littoral a été très prisé pour les appartements neufs, aussi bien pour les investisseurs locatifs que les acheteurs de résidence principale ou secondaire. Les logements anciens se sont bien vendus malgré un prix en progression de 9 % entre 2017 et 2018 et de 13 % en 5 ans. À l’inverse, les prix des programmes neufs ont chuté de 22 % au cours de la décennie, les promoteurs étant pressés d’écouler leurs stocks, surtout dans les communes éloignées du littoral, où la demande est moins forte. La LGV, un argument qui séduit les Franciliens Parmi les nouveaux propriétaires à Rennes et Saint-Malo, la proportion de Franciliens est en forte croissance. Aussi bien pour un pied-à-terre sur la côte que pour une résidence principale, la ligne à grande vitesse constitue un atout de taille pour le littoral breton. En effet, 1 h 25 sépare désormais Rennes de la capitale, ce qui est plus rapide que le trajet en RER que parcourent quotidiennement des milliers d’habitants d’Île-de-France pour se rendre sur leur lieu de travail. Ainsi, ces derniers représentent 13 % de l’ensemble des acheteurs d’appartements neufs à Rennes (+8 points en 5 ans). Dans l’ancien aussi, le pourcentage d’acheteurs venus de la région parisienne est passé de 1 % à 5 % au cours des cinq dernières années. Un succès qui risque d’entraîner un renchérissement des biens dans certains quartiers. La future ligne b du métro aussi valorise des quartiers rennais, auparavant plus discrets, comme le secteur Maurepas-Patton-les Gayeulles, dont les appartements, neufs et anciens confondus, ont connu un accroissement de 5 % de leur prix médian, ou encore Beaulieu-Baud où les logements anciens et neufs se sont vendus respectivement 16,5 % et 13,3 % moins cher. Les conditions de marché en faveur de la propriété L’investissement locatif dans l’ancien aussi attire dans des communes comme Vitré, Fougères, Redon et Saint-Malo, où les particuliers peuvent prétendre à une réduction d’impôt similaire à celle accordée par la loi Pinel pour un bien neuf. Le bénéfice de cet avantage fiscal est toutefois conditionné à la réalisation de travaux pour un montant au moins égal à 25 % du coût global de l’opération. Pour ceux qui se demandent s’il vaut mieux acheter ou louer un logement à Rennes, les conditions de marché sont clairement en faveur de la propriété, avec les taux d’intérêt très faibles du crédit bancaire. Néanmoins, les professionnels du secteur redoutent un décrochage après les records des deux dernières années. Enfin, le nouveau plan local d’urbanisme a provoqué un report à statuer sur les permis de construire.