Pour obtenir un emprunt immobilier, les Français doivent fournir un apport personnel correspondant à 10 % au moins du montant global de l’opération. Compte tenu des prix, les écarts en termes d’équivalence en nombre de mois de revenus sont conséquents, avec un record de 21 mois pour les acheteurs parisiens. Écarts notables sur les montants de l’apport personnel La plupart des banques exigent une contribution minimale de 10 % du prix d’achat aux souscripteurs d’un crédit à l’habitat. En 2019, près de 9 emprunteurs sur 10 ayant sollicité un grand courtier de la place ont déboursé un peu plus de 43 000 euros, soit 4 500 euros de plus que l’année dernière. Cette augmentation est liée à la hausse des prix des biens et à celle des prêts sollicités. Important Encouragés par la faiblesse historique des taux d’intérêt, les candidats à l’accession à la propriété se sont en effet endettés davantage et pour une plus longue durée. Si l’inflation est généralisée, les montants payés par les acquéreurs en fonction des villes varient sensiblement. Ils sont ainsi nettement supérieurs dans les grandes villes, où les prix ont flambé. Pour s’offrir un appartement de 75 m² au cœur de la capitale, qui coûte environ 756 000 euros, il faut donc disposer de 75 600 euros d’apport. Pour un ménage dont les revenus avoisinent la moyenne de 3 600 euros, 21 mois de salaire sont donc nécessaires pour décrocher le financement nécessaire. Ces exigences sont également élevées dans trois grandes villes marquées par la cherté des logements : 14 mois à Bordeaux, un de moins à Lyon et Nice. Ils se situent ainsi nettement au-dessus de la moyenne nationale pour un appartement de cette taille (7 mois de revenus). Dans d’autres endroits, par exemple à Saint-Étienne, il suffit de 4 mois de revenus d’environ 1 725 euros pour devenir propriétaire d’un tel logement, puisque celui-ci se négocie à seulement 71 000 euros. Des financements à 110 % pour les primo-accédants Ce durcissement des conditions de prêt intervient en fin d’année calendaire, la majorité des banques ayant atteint leurs objectifs commerciaux après une année exceptionnelle. Important Pour les courtiers, il devient de plus en plus difficile de décrocher des offres intéressantes pour des profils d’emprunteurs associés à un risque plus important. Les jeunes primo accédants font exception à cette règle. Important Les prêteurs acceptent des financements à 100 % pour ce public, estimant normal pour ces actifs de 30 ans ou moins de ne pas disposer d’une épargne suffisante. Pour autant, ils procèdent à une analyse rigoureuse des finances des clients, évaluant leurs qualités de gestionnaire et leur capacité à mettre de l’argent de côté, même si ces fonds ne sont pas injectés dans le projet immobilier.