Malgré une amorce de reflux des prix immobiliers et des taux de prêts, les conditions restent peu propices à un achat pour la plupart des Français. Pour stimuler les ventes, en chute libre depuis quelques mois, les banques ont développé des offres attractives pour les ménages qui se lancent pour la première fois sur le marché. Recul encore insuffisant des prix immobiliers et des taux d’intérêt Après une longue période de hausse continue, les prix des biens amorcent un mouvement de baisse dans toute la France. Même à Paris, où il y a quelques années, le mètre carré coûtait plus de 16 000 euros dans les quartiers les plus prisés, la moyenne est repassée en dessous du seuil des 10 000 euros dans onze arrondissements. Néanmoins, globalement, les clients potentiels ne sont pas satisfaits des niveaux atteints et attendent des décotes plus marquées. De la même manière, les taux de crédit immobilier tendent à diminuer, mais restent élevés, avec une moyenne de 3,8 %. Combiné aux règles imposées par le Haut Conseil de Stabilité Financière, le coût du prêt a privé des milliers de ménages du financement nécessaire à la concrétisation de leur projet. Cette situation est en train de changer, notamment pour les primo-accédants. Les banques se montrent plus ouvertes envers ce public, et leur accordent plus volontiers des conditions attractives, incluant des coups de pouce précieux. Des aides au financement pour les jeunes primo-accédants De plus en plus d’emprunteurs bénéficient ainsi du prêt bonifié, à un taux généralement compris entre 0 % et 3 %. ImportantOctroyé par certains établissements dans le but de simplifier l’accès au crédit, il est cumulable avec d’autres dispositifs d’aide s’adressant aux jeunes de moins de 30 ans qui se tournent vers le neuf pour la première acquisition de leur résidence principale. Parmi les propositions, on retrouve le prêt à taux zéro, ou encore le prêt Action Logement au taux de 1 %. De plus, il semble que l’apport personnel ne soit plus obligatoire. En effet, il n’est pas rare de voir les banques accepter de financer un projet à 110 %, c’est-à-dire en prenant également en charge les droits de mutation (incluant les émoluments du notaire), que la contribution de l’emprunteur est censée couvrir. Alternativement, ces frais peuvent être supportés par les promoteurs immobiliers, qui cherchent eux aussi à relancer une activité en berne. Cette générosité peut être vue comme antinomique avec les exigences de rentabilité. Selon les experts, Les jeunes représentent une cible de choix pour les banques, qui anticipent la vente de produits et services financiers sur le long terme, accompagnant l’évolution de leur carrière (et revenus), et leurs grands projets de vie. À retenir Les prix immobiliers et les taux d’intérêt commencent à baisser, mais restent dissuasifs pour la plupart des acheteurs. Les banques assouplissent les conditions d’octroi de prêts immobiliers pour les primo-accédants, anticipant une relation client durable avec ces jeunes. Cette stratégie vise à stimuler les ventes immobilières en berne.