Le marché de l’immobilier à usage d'habitation subit actuellement les impacts de la hausse des taux d’une part, et des modalités d’octroi appliquées par banques qui jouent la prudence d’autre part. Faire l’acquisition d’une résidence principale devient ainsi de plus en plus difficile, surtout pour les aspirants propriétaires aux revenus modestes. Le PTZ a été prolongé, mais sera plus sélectif Le PTZ (prêt à taux zéro) qui permettait de réduire de manière notable le montant du prêt immobilier à souscrire pour l’achat d’une résidence principale aurait dû disparaître d’ici début 2024. Il a toutefois obtenu un sursis de 3 ans supplémentaires. La nouvelle ne réjouit cependant pas tous les candidats à la propriété. En effet, Important Ce crédit gratuit ne sera désormais accessible que pour l’acquisition d’un appartement neuf dans une zone tendue ou d’un bien remis en état dans les localités où le marché est détendu. Il ne concerne donc plus la construction ou l’achat d’une maison individuelle neuve. L’apport personnel demandé est plus conséquent L’inflation sévère et galopante a considérablement réduit le pouvoir d’achat immobilier des Français. Ceux qui parviennent à obtenir un prêt répondant à leurs besoins sont désormais les acquéreurs qui sont en mesure de fournir un apport personnel élevé (de l’ordre de 20 % du prix total du crédit). Il y a encore deux ans, les ménages aux revenus modestes, les jeunes et les primo-accédants pouvaient obtenir assez simplement un prêt à 110 % (sans apport). Actuellement, l’octroi de ce type de contrat est rare, les banques se montrant particulièrement prudentes face à l’évolution incertaine du marché immobilier. Les performances énergétiques des biens deviennent des critères d’octroi Avec le durcissement des réglementations sur les performances énergétiques, notamment concernant les passoires thermiques, les établissements prêteurs refusent de financer l’achat de biens classés F ou G. Important Certains y consentent à condition que les coûts des travaux de rénovation en vue d'optimiser la consommation d'électricité et de gaz soient inclus dans le montant du crédit à souscrire, ou uniquement si l’acquéreur est en mesure de payer les dépenses de ces opérations par ses propres moyens. À retenir Outre la hausse des taux, les conditions relatives à l’apport personnel des souscripteurs ainsi que la prudence des établissements prêteurs freinent la production de crédit immobilier. Le recentrage du PTZ réduit les opportunités pour de nombreux acheteurs. Les consommations électriques et de gaz des biens sont prises en compte par les banques. Certaines proposent toutefois des solutions de financement des travaux énergétiques.