Le marché immobilier français traverse une période de turbulences, marquée par un ralentissement saisonnier plus prononcé qu’à l’accoutumée, signalé par le Baromètre National des Prix de l’Immobilier MeilleursAgents. Les prix stagnent, voire diminuent, contrastant avec la légère progression de l’année précédente. Ce phénomène touche désormais la plupart des grandes métropoles, qui voient leurs tarifs fléchir. Ralentissement saisonnier et stagnation des prix À l’approche de l’automne, le marché immobilier français observe traditionnellement un ralentissement saisonnier. Cependant, cette année, le ralentissement est plus marqué que d’ordinaire. Contrairement à l’année précédente, où les prix nationaux avaient enregistré une timide progression de +0,2 % en septembre, cette année, ils sont restés figés. Même les zones rurales, jusqu’ici relativement épargnées par le mouvement baissier qui sévit sur le marché immobilier depuis un an, semblent désormais subir les contrecoups de cette morosité, avec des prix stables en septembre. ImportantParis, la capitale, est particulièrement touchée, poursuivant sa tendance à la baisse après avoir franchi la barre symbolique des 10 000 €/m² durant l’été. Les grandes surfaces enregistrent une baisse de -0,5 %, tandis que les petites diminuent de -0,2 %. Cette accentuation du ralentissement à la rentrée constitue une preuve supplémentaire que le marché s’enfonce dans une pente descendante. Les perspectives à court terme sont de plus en plus sombres, confirmant les prévisions de MeilleursAgents d’une chute des prix de l’immobilier de -4 % au cours des douze prochains mois en France, accompagnée d’une baisse supplémentaire de -10 % du volume des transactions. Les grandes métropoles en difficulté ImportantLa tendance à la baisse des prix immobiliers s’étend progressivement aux principales agglomérations françaises. Parmi les onze plus grandes métropoles de l’Hexagone, huit affichent des baisses de prix sur une année. Certaines, à l’image de Toulouse et de Strasbourg, semblent encore résister, mais d’autres, comme Rennes et Montpellier, sont déjà en pleine récession, avec des baisses respectives de -2,6 % et -3,1 % au cours de la dernière année. Bordeaux et Lyon connaissent des baisses historiques des prix immobiliers, attribuables à la conjonction de la hausse rapide des taux d’emprunt depuis septembre 2022 et des niveaux de prix élevés. Dans ces villes, où le prix au mètre carré est le plus élevé après la capitale, la dépendance accrue au crédit et la réduction de la capacité d’emprunt des ménages ont exclu rapidement les acheteurs potentiels du marché. Lille, Nice et Marseille font figure d’exceptions, mais elles montrent également des signes de fléchissement avec des taux de croissance modérés. Lille, avec seulement +0,5 % de progression en un an, semble déjà en phase d’atterrissage. La Cité phocéenne et Nice, bien que toujours orientées à la hausse (+2,3 % et +6,3 % en un an), commencent-elles aussi à montrer des signes de faiblesse. Offre abondante et allongement des délais de vente Face à une demande en berne et à des conditions d’accès au crédit de plus en plus contraignantes, le stock de biens immobiliers à vendre augmente dans les grandes métropoles. Cette surabondance est exacerbée par l’attentisme des acheteurs, qui attendent des baisses de prix plus significatives. En conséquence, les délais de transaction ont augmenté en moyenne de 4 jours dans les onze plus grandes métropoles au cours de la dernière année. Rennes, Lyon et Nantes ont enregistré les plus fortes hausses des délais de vente, nécessitant désormais en moyenne 73, 70 et 71 jours respectivement pour trouver un acheteur. Strasbourg et Lille demeurent les villes où les biens se vendent le plus rapidement, bien que les délais se soient allongés. À l’inverse, Nice et Montpellier sont les seules villes où les délais de vente se sont raccourcis. Cette accélération dans la prise de décision des acheteurs les ramène dans la moyenne des grandes villes en termes de délais de vente. A retenir Le marché immobilier français évolue rapidement, marqué par un ralentissement saisonnier, une stagnation des prix et des délais de vente prolongés. Les grandes métropoles sont confrontées à des défis majeurs, et l’avenir de ce marché dépendra en grande partie des facteurs économiques et financiers. Il est essentiel de surveiller attentivement cette transformation en cours pour anticiper les opportunités et les risques à venir.