Devenir propriétaire de sa résidence principale est un projet essentiel pour la plupart des Français. Même dans un contexte de forte inflation, acheter un logement reste privilégié à la location. Toutefois, dans certains secteurs, comme à Paris et dans la proche couronne, les acquéreurs doivent se contenter d’une surface réduite de 38 % par rapport à celle qu’ils pourraient louer. 11 m² perdus entre 2022 et 2023 pour les primo-accédants Après des années de forte hausse, jusqu’à dépasser la barre des 16 000 euros dans certains quartiers, le prix du mètre carré en Île-de-France a amorcé sa baisse. ImportantCependant, pour un effort financier égal, les candidats à l’accès à la propriété doivent sacrifier une surface conséquente par rapport à la location. En effet, d’après une étude de Virigil, Les primo-accédants sont contraints de renoncer à 11 m², soit l’équivalent d’une pièce, par rapport à la superficie qu’ils pourraient financer en location avec les mêmes revenus. Pour cela, la start-up qui accompagne les jeunes actifs dans l’achat de leur résidence principale s’est basée sur un salaire brut de 40 000 € par an et tenu compte d’une hausse de 3,5 % du loyer. Entre 2022 et 2023, les acquéreurs ont ainsi perdu 4 m² supplémentaires, et la différence de surface entre achat et location augmente à 38 % (+12 points sur un an). Dans les 4e, 6e et 7e arrondissements, les écarts dépassent 40 % et se rapprochent même des 50 %. D’après les experts du marché, Cette situation est due aux difficultés d’accès au financement. D’une part, les taux d’intérêt pour un crédit immobilier sur 25 ans en région parisienne sont passés de 1,5 % en moyenne en 2022 à 3,04 % en 2023. D’autre part, les banques ont durci leurs conditions d’octroi d’un prêt. La propriété, une solution financièrement avantageuse sur le long terme Considérant ces difficultés, il peut sembler surprenant de voir les jeunes actifs persister dans leur projet d’une primo-accession immobilière. Selon les co-fondateurs de Virgil, Devenir propriétaire est synonyme de création de richesse sur long terme. En effet, expliquent ces experts, Alors que le loyer représente une dépense « sèche », l’achat permet de se constituer un patrimoine. En raison des taux d’intérêt fixes des prêts immobiliers, cette épargne « forcée » n’est pas soumise à l’inflation. Ils en concluent qu’à mensualités équivalentes, au bout de 10 ans, les propriétaires disposent d’une richesse supérieure de plusieurs centaines de milliers d’euros à celle de ceux qui sont restés propriétaires. Toutefois, certaines zones plus intéressantes pour préserver le maximum de mètres carrés sans trop s’éloigner de la capitale. En 2022 comme en 2023, L’indice Virgil conseille l’Est parisien pour acheter son premier logement. Sur la liste des villes favorables à un investissement figurent ainsi Aubervilliers (-13 %), Bagnolet (-14 %), Saint-Denis (-15 %) ou encore Ivry-sur-Seine (-19 %), d’autant qu’elles vont bénéficier de nouvelles installations sportives construites pour les Jeux olympiques de Paris en 2024. En revanche, dans les prochaines années, les villes auparavant très prisées des primo-accédants deviennent moins attractives. C’est le cas de Montreuil (-33 %), Charenton-Le-Pont (-36 %) ou Vincennes (-40 %). À retenir La surface finançable pour les acheteurs immobiliers à Paris est réduite de 11 m² (38 %) par rapport à la location. La différence de surface entre location et achat à revenus égaux est due aux difficultés d’accès au crédit immobilier. La propriété reste privilégiée à la location, qui reste une dépense « sèche ».