Si l’immobilier résidentiel est souvent considéré comme un rempart efficace contre l’inflation, la réalité est plus nuancée. Entre les mesures de plafonnement des loyers et le risque de vacance locative, il est important de considérer l’ensemble des paramètres pouvant impacter la rentabilité de son investissement. Pourquoi investir ou non dans l’immobilier d’habitation en période d’inflation ? Les points forts de l’investissement en immobilier d’habitation L’immobilier d’habitation est souvent considéré comme l’un des meilleurs investissements pour se protéger de l’inflation. Important En effet, ce placement offre des avantages non négligeables. D’une part, parce que les coûts du crédit immobilier sont compensés par la hausse des prix, ce qui rend l’investissement plus attractif. D’autre part, les loyers pratiqués sont régulièrement indexés de manière à se réajuster par rapport à l’évolution du coût de la vie. Investir dans l’immobilier résidentiel en ayant recours à un prêt immobilier constitue un moyen efficace de réaliser des profits. En effet, avec un taux d’emprunt immobilier de l’ordre de 3,5 % et une inflation supérieure à 6 %, le taux réel (taux nominal - taux d’inflation) s’avère négatif. Dans ces conditions, l’emprunteur est en théorie susceptible de rembourser moins que ce qu’il a emprunté. De plus, l’investissement dans l’immobilier résidentiel profite d’une fiscalité avantageuse. Faut-il rappeler qu’un bien locatif acheté avec un prêt bancaire ouvre droit à une déduction totale des intérêts d’emprunt sur les revenus fonciers, ce qui peut permettre de réduire sa base imposable. Malgré tous ces atouts, ce type d’investissement s’accompagne d’un certain nombre de contraintes et risques qu’il est important de garder à l’esprit. Plafonnement des loyers et manque de liquidité Afin de préserver le pouvoir d’achat des locataires en période de forte inflation, le gouvernement a mis en place un « bouclier de loyer » limitant l’augmentation annuelle des loyers d’habitation. Ainsi, jusqu’au 30 juin 2023, les augmentations autorisées sont plafonnées à 3,5 % en métropole, 2,5 % en outremer et 2 % en Corse. Par ailleurs, ce placement n’est pas réputé pour être très liquide : si la décision de vente est prise en urgence et dans un marché bas, le prix de sortie peut être décevant. Enfin, il convient de noter que la location nue du bien expose le propriétaire à une imposition sur les revenus fonciers assortis de prélèvements sociaux. À retenir L’immobilier résidentiel est considéré comme un investissement efficace contre l’inflation grâce à la hausse des prix et à l’indexation des loyers. Toutefois, des mesures comme le plafonnement des loyers peuvent limiter la rentabilité de l’investissement.