Bien que les experts affirment que le rapport de force est clairement en faveur des candidats à l’accession, ces derniers se montrent pourtant très hésitants. En effet, les professionnels du secteur observent une grande réticence de la part des acheteurs potentiels, qui préfèrent attendre avant de franchir le pas. Cette attitude se traduit principalement par une diminution du nombre de contacts reçus sur les annonces immobilières. Le marché des maisons est le plus touché par l’attentisme des acheteurs Le nombre de contacts générés par les annonces immobilières connaît un recul significatif, surtout celles concernant les maisons. Un courtier immobilier rapporte par exemple une réduction de -37 % des contacts sur son portail pour les maisons, contre une baisse de -17 % pour les appartements. En moyenne, le nombre de contacts connaît un repli moyen d’environ -30 % par rapport à l’année dernière. Si le phénomène est observé un peu partout en France, certaines régions sont plus touchées que d’autres. Ainsi, dans les Pays de la Loire, la baisse de contacts dépasse -46 %, soit près de la moitié des potentiels acheteurs. En revanche, dans la région Grand est, le recul est relativement limité, à moins de -12 %. La région parisienne n’est pas épargnée par cette vague d’hésitation. Les acheteurs attendent des prix plus conformes aux réalités du marché Malgré une augmentation de l’offre, les prix continuent de grimper, ce qui décourage les acheteurs. En conséquence, beaucoup préfèrent attendre des opportunités plus favorables, en phase avec les conditions du marché. Bien qu’ils puissent mener des négociations intéressantes, l’hésitation reste de mise en raison des prix élevés affichés. Cette baisse de dynamisme dans l’immobilier a débuté il y a un an, suite aux incertitudes générées par la guerre en Ukraine. Les prix de l’immobilier ont ensuite connu une hausse à cause de l’inflation durant l’été 2022 et de la remontée des taux d’intérêt des prêts immobiliers. Ces différents facteurs ont contribué au prix pratiqué actuellement, ce qui compromet la reprise attendue pour la période janvier-février. Le mois dernier, les professionnels ont remarqué que les annonces restaient en moyenne 10 jours de plus sur les plateformes en ligne, tout en générant moins de contacts. À retenir Les acheteurs immobiliers font preuve d’hésitation et d’attentisme avant de se lancer dans un achat. Cette attitude se traduit par une durée de publication prolongée des petites annonces immobilières et une baisse de 30 % des contacts par rapport à l’année précédente. Les prix affichés dans les annonces immobilières sont en hausse. Ce qui décourage bon nombre d’acheteurs potentiels malgré une plus grande marge de négociation.