Face à des taux immobiliers qui continuent d’augmenter, le prêt à taux zéro (PTZ) permet à certains emprunteurs d’alléger le coût total de leur crédit. À condition de vite présenter son dossier à la banque. Les taux de crédit immobilier flambent. Atteignant en moyenne 3,45%, toutes durées confondues, sur les offres éditées par Meilleurtaux le mois dernier, les taux “pourraient atteindre les 4% à la rentrée”, selon le courtier. Des économies substantielles... Dans ce contexte, toutes les solutions sont bonnes pour accéder à la propriété et réduire le coût de votre crédit. Parmi elles, le prêt à taux zéro (PTZ). Une solution de financement réservée aux particuliers qui achètent leur première résidence principale (les primo-accédants), permettant d’emprunter une somme d’argent sans avoir à rembourser aucun intérêt en retour. Attention toutefois, il ne s’agit que d’un dispositif complémentaire au prêt immobilier “classique”. Car le PTZ “permet d'apporter jusqu'à 40% du montant total de l'opération à financer dans les zones géographiques A, A Bis et B1”, souligne le site d’information MoneyVox. Les 60% restants, ou plus si vous êtes en zone B2 ou C, ou bien cherchez à acquérir un logement social, sont financés au taux librement fixé par la banque. ... Sous conditions Le PTZ permet donc à son bénéficiaire de réaliser une belle économie sur le coût total de son crédit. Mais sous certaines conditions. En effet, cette aide ne peut s’obtenir que pour le rachat d'un HLM par son locataire, l'acquisition ou la construction d'un logement neuf, ou l’achat d'un bien ancien avec travaux (dans les zones B2 et C uniquement pour ce dernier cas). Ainsi, si vous souhaitez acheter un bien ancien sans travaux, vous devrez vous contenter d’un prêt “classique”. Par ailleurs, pour prétendre au PTZ, il faut satisfaire à certaines conditions de ressources. En fonction de leur montant total, la durée de remboursement de votre prêt s’échelonne de 20 à 25 ans, et vous disposez d’un différé de remboursement qui s’étale entre 5 et 15 ans. Ce qui fait du PTZ un mécanisme véritablement avantageux. Le compte à rebours est lancé Pour en profiter, il faut toutefois se dépêcher. Car certes, l'ex ministre du Logement avant le remaniement, Olivier Klein, a annoncé début juin que le PTZ serait prolongé jusqu'en 2027, alors qu'il devait s'arrêter fin 2023. Cependant, les modalités du “nouveau PTZ” changent. Il sera "dorénavant ciblé pour l’acquisition d’un logement neuf en zone tendue au sein d’une opération de logements collectifs ou bien pour l’acquisition d’un logement ancien en zone détendue sous condition de réalisation de travaux de rénovation", a précisé Matignon dans un dossier de presse. Ainsi, si vous comptiez construire une maison individuelle avec l’aide de ce dispositif, il ne vous reste plus que quelques mois pour faire la demande. Une demande qu’il vaut mieux anticiper, car selon certains courtiers, certaines banques pourraient arrêter de prendre les dossiers avec PTZ deux ou trois mois avant la fin 2023, le temps de traiter tous les dossiers.