La remontée des taux d’intérêt, des règles d’endettement strictes, et la faiblesse de l’offre de biens freinent les ménages désireux d’acheter une nouvelle résidence principale. Pour financer l’opération, ils peuvent souscrire un prêt relais. Toutefois, le recours à ce mode de financement requiert l’accompagnement d’un spécialiste. Les avantages du prêt relais pour changer de résidence principale Important Le prêt relais est utilisable pour acquérir une nouvelle résidence principale avant d’avoir finalisé la vente de la première propriété. Le montant accordé par la banque correspond à environ 70 % de la valeur du logement mis sur le marché. Cette solution de financement se distingue par une durée courte, généralement limitée à un an, avec une possibilité de renouvellement, ce qui porte le total à 24 mois au maximum. Pour les professionnels de l’immobilier, Cette période additionnelle apporte un peu de sérénité aux vendeurs, le temps de trouver preneur pour leur bien, d’autant que les délais de vente s’allongent sur un marché attentiste. Le prêt relais diffère par ailleurs du crédit immobilier classique sur les modalités de remboursement. À l’image du prêt in fine, l’emprunteur est uniquement redevable des intérêts pendant les premiers mois, le capital étant remboursable après la vente de la propriété initiale. Enfin, aucune pénalité ne s’applique en cas de remboursement anticipé. Un financement à utiliser avec précaution Cependant, le prêt relais s’accompagne de quelques contraintes. D’une part, les établissements prêteurs appliquent une politique plus stricte pour ce type de financement. Ainsi, les taux d’intérêt dépassent souvent de 0,20 % à 0,30 % ceux des crédits à l’habitat traditionnels. De même, les frais de dossier sont plus élevés. Les revenus de l’emprunteur, son niveau d’endettement (part des revenus consacrés au remboursement), ainsi que les perspectives de vente du bien au prix souhaité font partie des critères pris en compte par la banque pour décider ou non d’accorder les fonds sollicités. Les professionnels recommandent la plus grande vigilance lors de la souscription d’un tel prêt. Il faut éviter de surestimer la valeur du bien à vendre, et surveiller l’évolution des prix, Car des prix en baisse pénalisent les ménages. Un autre risque majeur concerne le délai : si le bien n’est pas encore vendu à l’échéance du prêt relais, le ménage peut se retrouver en situation de surendettement. C’est pourquoi l’accompagnement d’un expert est vivement conseillé. En dépit de ces points faibles, et alors que la production de crédits immobiliers a atteint un seuil inédit en avril 2023 avec 12 milliards d’euros, la proportion des prêts relais reste importante. Cette tendance s’explique certainement par la propension des Français propriétaires à déménager pour un logement plus spacieux, pour une autre ville, pour la campagne après avoir été citadins, etc. À retenir Le prêt relais permet de financer l’acquisition d’une nouvelle résidence principale avant la vente du bien précédent, avec un montant équivalent à environ 70 % de sa valeur. Seuls les intérêts du prêt relais sont dus, le capital n’est remboursé qu’à la vente du bien. Le prêt relais est plus contraignant, avec des taux d’intérêt et des frais de dossier plus élevés, des critères d’éligibilité stricts et une durée limitée à 24 mois. Les prêts relais restent populaires auprès des propriétaires qui souhaitent déménager sans souscrire un nouveau crédit immobilier.