Dans un contexte marqué par la hausse des taux, le marché des résidences secondaires en France présente des évolutions intéressantes. Contrairement aux résidences principales, ce segment connaît un ralentissement moins prononcé, et les années de confinement, de 2020 à 2022, ont stimulé la demande, donnant ainsi naissance à une nouvelle catégorie d’habitations à double usage. Résilience relative du marché des résidences secondaires Le marché des résidences secondaires est indéniablement solide. Battant des records durant les années de confinement, ce segment de marché suscite aujourd’hui encore une demande croissante auprès des acheteurs. Des acquéreurs qui, faut-il le reconnaitre, sont moins affectés par l’augmentation des taux par rapport aux acheteurs de résidences principales, notamment les primo-accédants et les foyers moyens. Souhaitant échapper à la vie urbaine trépidante, les Français ont trouvé refuge dans leurs résidences secondaires, tout en conservant leur résidence principale en ville. Un aspect remarquable de ce marché tient d’ailleurs à la présence croissante de trentenaires et de quarantenaires qui investissent dans ces biens. Une tendance qui reflète un changement générationnel et un désir d’équilibrer travail et détente. Bien que le marché soit dynamique, les transactions peuvent parfois prendre plus de temps et nécessitent des négociations plus intenses, avec des offres à la baisse qui ne sont pas immédiatement acceptées. Important Cependant, les biens de qualité, sans aucun défaut, continuent de susciter un vif intérêt et se vendent rapidement, avec des réductions de prix allant de 5 % à 15 %. Si le marché des résidences secondaires en France attire de plus en plus une clientèle internationale, les acquéreurs français restent majoritaires et jouent un rôle essentiel dans cette dynamique. Les résidences secondaires en Normandie sont particulièrement prisées des Parisiens à la recherche d’un « poumon vert » proche de la capitale. Tendances et attractivité des différentes régions Le marché de la résidence secondaire en Bretagne témoigne d’une activité continue, malgré un ralentissement récent. Les critères de recherche des acquéreurs demeurent stables, avec une préférence pour les propriétés anciennes ou contemporaines de qualité, situées à proximité de la plage et des commerces. Plusieurs zones en Bretagne suscitent un vif intérêt, notamment Bénodet, Sainte-Marine, Beg-Meil, le golfe du Morbihan, Carnac, La Baule/Pornichet, Pornic, le Pays bigouden et la baie d’Audierne. La Côte d’Emeraude se distingue par une demande soutenue de résidences secondaires, tandis que l’offre se révèle limitée. Les prix immobiliers sur cette côte se sont stabilisés à un niveau élevé, tout comme à l’ile de Ré. Royan et l’île d’Oléron connaissent une dynamique positive sur le marché de la résidence secondaire, avec des prix stables. Les acheteurs manifestent un fort intérêt pour les maisons situées à proximité de l’océan, avec un budget maximal de 2 millions d’euros. Bordeaux et le bassin d’Arcachon attirent également les acheteurs, qui valorisent les espaces extérieurs et la qualité de vie qu’offrent ces régions. La Rochelle observe une demande plus prononcée pour les résidences principales que pour les résidences secondaires. Les prix des maisons de caractère dans cette ville restent stables, et les quartiers de La Genette, du Mail et du centre-ville sont particulièrement prisés par les acheteurs. À retenir Le marché des résidences secondaires en France a enregistré des années records entre 2020 et 2022. Les acheteurs de ces biens sont moins touchés par la hausse des taux, et le marché se caractérise par une demande croissante, une clientèle de plus en plus jeune et une présence internationale significative. Malgré des transactions plus longues et des négociations plus agressives, les résidences secondaires de qualité continuent de susciter un vif intérêt auprès des acheteurs.