Dans un contexte d’inflation, l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap) a publié ses données relatives au marché locatif de la métropole pour l’année 2022. Sur la base d’une enquête réalisée auprès de 11 000 biens loués nus, il en ressort une augmentation de +2,1 % pour Paris intra-muros, contre +1,8 % pour l’ensemble de l’agglomération. Une hausse inférieure à l’indice de référence des loyers En 2022, les loyers à Paris et dans son agglomération ont connu une augmentation notable, mais maîtrisée par rapport à l’évolution actuelle de l’inflation (+6,8 % sur un an). En moyenne, les loyers parisiens ont bondi de +2,1 %, tandis que dans l’agglomération, la hausse s’est élevée à +1,8 %. Comparés à 2021, où les augmentations étaient respectivement de +1 % et de +0,8 %, ces chiffres laissent penser que les loyers ont grimpé de manière significative. Pourtant, selon l’Olap, cette augmentation est limitée si l’on tient compte de la hausse générale du coût de la vie. Pour la première fois depuis plusieurs années, le loyer médian de la région parisienne est inférieur à l’indice de référence des loyers (IRL) établi périodiquement par l’INSEE. En 2022, cet indice a connu une variation annuelle de +2,7 %. Pour les propriétaires qui tirent des revenus de l’investissement locatif, cela signifie une rémunération moindre. Une hausse plus importante pour les relocations Les données dévoilées par l’Olap prennent en compte à la fois les locations en cours et les relocations. Pour le cas particulier de ces relocations, qui correspondent à un changement de locataire, la hausse est plus importante et s’approche de l’IRL. En moyenne, les bailleurs ont augmenté leurs loyers de +2,6 % entre deux locations à Paris intra-muros. Dans les banlieues parisiennes, le loyer à la relocation a grimpé de +1,8 %, soit un niveau similaire à celui enregistré en 2021. Important Depuis cette année, la mairie de Paris a le pouvoir de contrôler et de sanctionner les propriétaires qui ne respectent pas l’encadrement des loyers. Pour rappel, ce dispositif vise à restreindre la possibilité pour ces derniers de réviser le montant de leur loyer comme bon leur semble, que ce soit pour un bail en cours ou pour une nouvelle location. Cette mesure a grandement contribué à limiter la hausse du loyer médian. Le loyer de référence est fixé par la préfecture et le non-respect du plafond expose le bailleur à une amende de 5 000 euros. À retenir Le loyer moyen à Paris connaît une hausse annuelle de +2,1 %, contre +1,8 % en agglomération. En 2022, l’augmentation du loyer est inférieure à celle de l’indice de référence du loyer.