Dans certaines villes historiquement dotées d’universités ou de grandes écoles, comme Lille, Rennes et Lyon, plus d’une candidature sur deux pour un logement provient d’un étudiant. La recherche d’un bien meublé est généralement privilégiée. Alors que les résultats du baccalauréat viennent d’être communiqués, un nouveau défi s’annonce pour les nouveaux bacheliers qui vont effectuer des études supérieures : trouver un logement. Mais où ? Et pour quel montant ? Plus de 60% de candidatures étudiantes à Lille et à Rennes Selon une étude de l'agence de gestion locative Flatlooker, qui a analysé 230 000 candidatures déposées par 106 000 candidats locataires sur son site, certaines villes attirent particulièrement les étudiants. C’est le cas de Lille, Rennes et Lyon, dont le ratio de candidatures étudiantes s’élève respectivement à 67%, 61% et 58%. Alors qu’à Marseille et Le Mans, ce ratio ne représente que 35% et 36%. Logiquement, ce sont des villes historiquement étudiantes qui dominent le classement, celles qui comptent le plus d'institutions d'enseignement supérieur. Mais les nouveaux venus dans l’enseignement supérieur doivent en payer le prix. Sans surprise, c’est à Paris que le loyer hors charges moyen pour les étudiants est le plus élevé (941 euros). La capitale est suivie par Bordeaux (736 euros) et Lyon (668 euros). Des studios et chambres privilégiées par les étudiants Ces prix ne semblent pourtant pas rebuter les étudiants, puisque dans ces villes, la proportion de candidatures étudiantes par rapport au nombre total de demandes est assez élevée : 54% à Paris et 47% à Bordeaux. Pour comparaison, les villes affichant les loyers les plus bas sont Saint-Étienne (418 euros), Le Havre (411 euros) et Le Mans (454 euros). Toutefois, pour compenser les prix élevés dans les villes jugées les plus attractives pour réaliser leurs études, les étudiants choisissent généralement de petits espaces. En effet, il ressort de l’étude de Flatlooker que 41% des étudiants se tournent vers des studios, tandis que 12% privilégient des chambres, par exemple, en colocation ou chez l’habitant. Pour mettre toutes les chances de leur côté pour obtenir un logement, plus de 8 étudiants sur 10 (86%) font appel à un garant présentant un revenu net moyen de 3 610 euros par mois. Une quête d’un logement meublé durant l’été Par ailleurs, ne restant que peu de temps dans leur logement, soit entre 6 et 36 mois pour 75% des étudiants, plus de deux tiers de ces jeunes adultes (69%) recherchent des logements meublés. Il s’agit en effet d’une “solution d'emménagement immédiate pour des séjours de courte durée”, estime Nicolas Goyet, le président de Flatlooker. “Cette préférence réduit considérablement les coûts pour les parents qui n'ont pas à investir dans l'achat de meubles ou d'équipements de base comme un réfrigérateur”, ajoute-t-il. Enfin, la période privilégiée par les étudiants pour rechercher un logement est l’été. “Avec 61% des demandes de location émanant des étudiants enregistrées par Flatlooker en 2022, le mois d'août s'impose indéniablement comme le mois où l'intérêt pour la location atteint son zénith. En contrepartie, la quête étudiante de logements connaît une baisse en avril avec seulement 32% des demandes”, indique la startup. Pour une vue plus exaustive, consultez notre étude sur le pouvoir d'achat immobilier.