Alors que le second trimestre 2022 a été marqué par une baisse généralisée des prix, la tendance semble se poursuivre en ce début d’année dans les principales métropoles françaises. Un phénomène aux impacts multiples et à l’évolution incertaine, selon l’analyse des spécialistes. Qu’en est-il réellement de l’atterrissage des prix de l’immobilier ? Décryptage. Un démarrage au ralenti Relèvement du taux d’usure, remontée des taux moyens des prêts immo… le marché de l’immobilier subirait-il les contrecoups des nouvelles mesures règlementaires ? Quoi qu’il en soit, force est de constater que le phénomène d’atterrissage des prix observé depuis mi-2022 est loin de s’estomper. ImportantAinsi, à Paris, où les prix se maintiennent habituellement à des niveaux élevés, la tendance à la baisse semble se confirmer : - 0,7 % dans la petite couronne et - 0,3 % dans la grande couronne depuis deux mois. Cette contraction des prix touche également plusieurs départements de la région Ile-de-France : -0,5 % pour le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis, -0,3 % en Seine-et-Marne et le Val-d’Oise. Seules les Yvelines tirent leur épingle du jeu avec une très légère hausse de +0,1 %. Des disparités notables dans les autres métropoles Comme Paris, Lyon (-0,9 %), Lille (-0,6 %) et Nantes (-0,5 %) et Rennes (-0,4%) ont enregistré des prix à la baisse depuis le début d’année, sans pour autant voir leur marché s’effondrer. À l’inverse, les prix se sont envolés à Marseille et Nice qui nagent à contre-courant avec des hausses respectives de +0,9 % et +0,6 %. Nice, dont les prix immobiliers avaient été en chute libre avant la crise sanitaire, voit aussi les délais de transaction se raccourcir : 72 jours en moyenne pour boucler un achat immobilier, contre 88 jours avant. Dans le sillage des métropoles, les zones rurales accusent également un repli généralisé des prix. La contraction des prix dans ces zones géographiques est directement liée à la hausse des taux des crédits immobiliers ainsi qu’à la saisonnalité du marché, plus dynamique au printemps qu’en hiver. Après les périodes prolongées de confinement, les zones excentrées ont connu un regain d’intérêt chez les ménages, en quête d’espace et de quiétude. À retenir Les prix immobiliers reculent dans la plupart des grandes métropoles françaises ainsi que dans les zones rurales. Seules les villes de Marseille et de Nice ont vu leur prix progresser, respectivement de +0,9 % et de 0,6 %. La baisse généralisée des prix ne présage en rien d’une dynamique sur le long terme. Le changement de saison, la fin du plafonnement du taux d’usure au 1er juillet ou encore une contraction de l’offre peuvent faire décoller les prix à tout moment.