Crédit immobilier : l’apport personnel moyen a grimpé de plus de 20 000 euros en 4 ans

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 9 février 2023 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le jeudi 9 février 2023 09:29 par la Rédaction Meilleurtaux

L’apport personnel moyen a augmenté de plus de 20 000 euros entre 2019 et 2022. Toutefois, selon les tranches d’âge des emprunteurs, ce montant varie fortement.

Être propriétaire est sans doute le rêve de bon nombre de Français. Pourtant depuis un an, l’accès au crédit immobilier est plus compliqué. L’année 2022 a en effet été marquée par une progression rapide des taux d'intérêts immobiliers (1,20% sur 20 ans en mars 2022 contre 2,64% en février 2023), combinée à des taux d’usure - seuil maximal au-dessus duquel une banque ne peut pas prêter - relativement bas, sans compter le durcissement des conditions d’octroi par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) qui interdit de s’endetter à plus de 35% de ses revenus assurance comprise. Autant d’éléments qui contribuent aujourd’hui à bloquer de nombreuses demandes de crédit.

Nous avons analysé l'évolution des profils d’emprunteur par tranche d’âge, entre 2019 et 2022. « Il y a quelques années les taux étaient bas et les banques beaucoup moins regardantes concernant l’apport, témoigne Maël Bernier, la porte-parole du groupe Meilleurtaux. Les emprunteurs pouvaient arriver avec de plus faibles montants tout en pouvant emprunter quand même. Mais aujourd’hui avec la remontée fulgurante des taux, jumelé avec des prix qui n’ont cessé d’augmenter, les emprunteurs n’ont d’autre choix que d’arriver avec plus d'épargne personnelle », résume-t-elle. Résultat : l’apport moyen a ainsi augmenté de plus de 20 000 euros en moyenne en 4 ans, selon l’étude.

Les jeunes ont augmenté leur apport de près de 7 000 euros...

Pas de surprise, les 20-29 ans sont les emprunteurs avec le pouvoir d’achat immobilier le plus fragile notamment car leurs salaires soient moins élevés en début de carrière. Pourtant, le montant moyen de leur apport à fortement augmenté. Pour un emprunt moyen de 179 109 euros, ils apportaient 30 813 euros en 2019, contre 37 511 euros pour un crédit de 188 026 euros en 2022. Selon Maël Bernier, les plus jeunes profils de l’étude ont pu augmenter leur apport personnel grâce à l'épargne accumulée lors de la crise sanitaire, mais également en profitant d’une aide intra-familiale.

Chez les 30-39 ans, la moyenne du montant de l'apport était déjà plus importante que celle des 20-29 ans, avec 44 356 euros en 2019. En 2022, elle a fortement progressé, puisqu’elle est passée à 64 874 euros. Soit une hausse de plus de 20 000 euros, en seulement quatre ans. Même constat concernant le montant de l'apport moyen chez les 40-49 ans. Il était de 53 205 euros en 2019 et passe à 82 282 euros en 2022, soit 29 077 euros supplémentaires. Si ces catégories ont pu gonfler leur apport, c’est principalement car elles ont « fortement épargné pendant la crise du Covid », analyse Maël Bernier.

…et de 32 619 euros en moyenne pour les 50-60 ans

Dernière catégorie étudiée, les 50-60 ans. Selon l’étude, quand ils apportaient 54 590 euros en 2019, le montant de leur apport personnel atteignait 87 209 euros en 2022. Soit une augmentation de 32 619 euros en 4 ans. La raison de cette évolution est simple, les emprunteurs les plus âgés disposent de leviers plus importants que les jeunes âgés de 20 à 29 ans, bien souvent primo-accédants et n’ayant pas ou peu épargné.

Et pour cause, en général au-delà de 50 ou 60 ans : « le primo-achat est remboursé ou sur le point de l’être, ce qui leur donne alors l’occasion d’investir dans une résidence locative, afin de capitaliser, accroitre leur patrimoine et ainsi préparer leur retraite », explique Maël Bernier.

À noter que ce ne sont pas forcément les banques qui exigent aujourd’hui un apport personnel plus conséquent. Le minimum requis reste de 10% afin de financer notamment les frais de notaire. Les prix ayant fortement augmenté, et l’endettement au-delà de 35% étant proscrit, « les candidats à l’acquisition n’ont d’autre choix que de puiser dans « leurs réserves » pour accéder au bien espéré », explique l’étude.

Évolution de l'apport moyen en fonction de l'âge :

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La rédaction Meilleurtaux