En ligne ou en version papier, la déclaration annuelle de revenus suscite toujours de nombreuses interrogations. D’autant plus que se sont glissées quelques nouveautés dans sa version 2023. Décryptage. Jusqu’au 25 avril, le fisc envoie les déclarations de revenus papiers aux contribuables qui n’ont pas déclaré leurs revenus en ligne au cours des deux dernières années. Si vous faites partie des bénéficiaires, vous avez jusqu’au 22 mai 2023 à 23h59 pour la renvoyer. Pour la majorité des contribuables, vous devrez réaliser la déclaration de revenus d’ici le 8 juin dernier délai, selon votre département de résidence. Pour cela, rendez-vous sur le site impots.gouv.fr pour faire votre déclaration. Une prime Macron non préremplie sur votre déclaration C’est à cette étape que certaines questions se posent. De nombreux français se demandent notamment s’ils doivent déclarer la prime de partage de la valeur (PPV), anciennement appelée prime Macron ou prime de pouvoir d'achat, qu’ils ont touché de leur employeur. D’après Les Echos, cette prime, mise en place en juillet 2022, a bénéficié à quelque 5,5 millions de salariés, pour un montant total de près de 4,4 milliards d'euros. Réponse : oui ils doivent la déclarer, peu importe le montant reçu. Mais non elle n’est pas fiscalisée, à moins qu’elle ne dépasse 3 000 euros, ou 6 000 euros en cas d'accord d'intéressement ou de participation dans l'entreprise. Mais “attention le fisc a été pris de court et pour l'heure elle n'est pas préremplie !”, indique le site d’information MoneyVox. D’après la Direction générale des finances publiques (DGFiP), “les montants à reporter sur la déclaration de revenus figurent sur les bulletins de salaire des mois concernés, et éventuellement l'attestation fiscale annuelle de l'employeur. En cas de doute, il convient de se rapprocher de son employeur (service RH)”. En revanche, “l'indemnité inflation exceptionnelle de 100 euros versée par l'Etat entre la fin 2021 et le début 2022 est totalement défiscalisée. Et n'a pas à être déclarée”, explique MoneyVox. Un crédit d'impôt « emploi à domicile » à détailler Enfin, si en 2022 vous avez fait appel à des services à la personne, de type aide pour le ménage, jardinage ou encore garde d’enfants, vous avez le droit à un crédit d'impôt dit « emploi à domicile ». Son montant s’élève à 50% des dépenses réalisées, dans la limite d’un plafond annuel de 12 000 euros de dépenses. Et vous pouvez le réclamer au moment de remplir votre déclaration de revenus. Jusqu’ici, rien de nouveau. Mais ce qui a changé par rapport à la précédente déclaration, c’est que les usagers “devront désormais renseigner la nature de l’activité pour laquelle le bénéfice du crédit d’impôt est demandé, ainsi que le montant correspondant. À cet effet, 27 rubriques nouvelles ont été créées”, indique la DGFIP. En d’autres termes, la démarche sera plus longue et plus détaillée cette année. But de la manœuvre : mieux évaluer les typologies de dépenses ouvrant droit à un crédit d’impôt au titre des services à la personne.