Selon une étude SeLoger, une majorité d’acheteurs sont sensibles aux nuisances engendrées par un bar ou restaurant lorsqu’ils visitent un bien à proximité. Ces derniers se vendent pourtant plus chers dans les moyennes et grandes villes. Explications. Avec l’arrivée du printemps, les sorties en terrasse de bars ou de restaurants se multiplient. Et avec elles, les nuisances sonores qu’elles engendrent pour ceux qui habitent dans un périmètre proche de ces lieux de vie. Selon étude SeLoger* publiée mardi 11 avril 2023 révèle que 66% des personnes interrogées déclarent prêter une attention particulière à la potentielle gêne engendrée par le voisinage. Un chiffre qui monte à 76% pour les familles avec des enfants. La présence d’un bar ou d’un restaurant bloque 26% des Français Dans ce contexte, la présence d’un bar ou d’un restaurant serait rédhibitoire pour 26% des Français s’ils avaient un projet d’emménagement. “Une gêne jugée plus importante que la proximité d’une éolienne (15%) ou d’un cimetière (13%), mais beaucoup moins que celle d’un aéroport (64%) ou d’une autoroute (58%)”, souligne l’étude. Des biens à proximité des bars vendus jusqu’à 3,5% plus cher Paradoxalement, l’étude nous apprend pourtant qu’un bien situé à cinquante mètres d’un bar ou restaurant avec terrasse ne décote pas. En moyenne, il est même vendu plus cher qu’un bien identique situé plus loin dans le même quartier. Précisément 2,3% plus cher dans les grandes villes, et 3,5% dans les villes moyennes. Des informations à savoir pour un potentiel crédit immobilier. L’exception d’une « rue de la soif » Selon Alexandra Verlhiac, économiste chez SeLoger, “les bars ou restaurants avec terrasse sont situés dans l’hyper-centre des villes moyennes ou sont synonymes d’une vie de quartier dans les plus grandes villes, ce qui implique souvent une valorisation immobilière plus forte surpassant les désagréments des terrasses”. Attention tout de même à ne pas confondre logement situé à proximité d’un café ou une brasserie de quartier agréable, avec un autre localisé dans une rue remplie de bars. Car de l’un à l’autre, les nuisances sonores et les odeurs peuvent être décuplées. “De fait, localement, la répercussion sur les prix d'un tel emplacement peut s'avérer néfaste”, soulignent Les Echos. A Rennes par exemple, selon SeLoger, le prix moyen observé dans la rue Saint-Michel, la « rue de la soif » locale, est 10,5 % moins élevé que dans le reste du quartier Centre. * Source : étude Yougov pour SeLoger, réalisée en France, auprès d’environ 1000 personnes âgées de 18 ans et plus, du 15.03.2023 au 19.03.2023.